Nations Unies (New York)- Les Nations Unies ont demandé mercredi aux autorités de facto d’Afghanistan de lever les “restrictions draconiennes” imposées aux femmes.
Dans un communiqué à l’occasion de la Journée internationale des femmes, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a relevé que la condition des femmes “n’a cessé de se dégrader” dans ce pays d’Asie centrale depuis le retour au pouvoir des talibans en juillet 2021, dénonçant “un flot presque constant de décrets et mesures discriminatoires” à l’encontre des femmes.
“L’Afghanistan sous les Talibans reste le pays le plus répressif au monde en ce qui concerne les droits des femmes, et il est affligeant d’assister aux efforts méthodiques, délibérés et systématiques qu’ils déploient pour écarter les femmes et les filles afghanes de la sphère publique”, a déclaré Roza Otunbayeva, Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG) et chef de la MANUA, citée dans le communiqué.
Depuis août 2021, les talibans se concentrent presque “exclusivement sur l’imposition de règles qui laissent la plupart des femmes et des filles enfermées chez elles”, indique l’ONU, estimant que ces restrictions nuisent aux perspectives de redressement de l’Afghanistan après des décennies de guerre.
En septembre 2021, les autorités de facto ont suspendu l’enseignement secondaire des filles. Elles ont ensuite prolongé cette suspension pour une durée indéterminée lorsque les cours ont repris en mars 2022.
