Par Fouad BENJLIKA-
Marrakech – Débordante d’énergie et de joie de vivre, Mme Latifa Tbaili est connue au niveau national pour être une passionnée et une fervente défenseuse de l’art culinaire généreux et copieux de Marrakech.
Née dans la cité ocre dans une famille qui puise dans le patrimoine de cette ville impériale pour essayer de le sauvegarder et le mettre en valeur, cette enseignante retraitée est une femme très attachée à ses racines, les coutumes et traditions de son pays et passionnée par l’art culinaire de sa ville natale, qui séduit aussi bien les visiteurs marocains des autres villes que les touristes venus de contrées lointaines.
Dans une déclaration à M24, la chaine télévisée de l’information en continu de la MAP, Mme Latifa Tbaili a indiqué qu’elle découvrit cette passion pour l’art culinaire local, dès son jeune âge, notamment après son mariage.
Cependant sa profession d’enseignante ne lui laissa guère la possibilité de consacrer le temps nécessaire pour laisser exprimer cette passion.
Mais après son départ à la retraite, Mme Tbaili a pu trouver le temps pour se consacrer à sa passion afin de transmettre aux générations montantes certaines mœurs et traditions qui ont disparu ou sont menacées de disparition.
Pour parvenir à réaliser ses ambitions, elle ne trouva mieux que la publication de livres consacrés aux traditions et coutumes de sa ville natale.
Après la large diffusion de ses trois premiers livres, tous écrits en arabe, elle commença à recevoir des demandes de la part des amies, et des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger pour traduire ses livres en langues étrangères pour leur permettre de s’accaparer une partie de leur patrimoine traditionnel et culinaire et de la transmettre à leurs enfants.
Ainsi, Mme Tbaili décida de publier son premier livre en français sous le titre “Traditions et coutumes de Marrakech” dans lequel elle dévoile certaines traditions de sa ville natale touchant à tous les domaines de la vie (art culinaire, fêtes, cérémonies religieuses….).
En publiant ces livres, Mme Tbaili affirme qu’elle ambitionne de contribuer à la documentation de l’art culinaire marocain afin de léguer ce véritable patrimoine immatériel aux générations futures.
Dans ce cadre, elle a salué les efforts consentis par plusieurs chefs marocains, dont Chef Moha, l’un des premiers chefs à avoir revisité la cuisine marocaine, défi qu’il a brillamment relevé grâce à sa créativité et à un travail acharné.
Passée experte dans ce domaine, Mme Tbaili est sollicitée à plusieurs reprises par diverses stations de radios et chaînes nationales pour transmettre aux jeunes générations tout son savoir-faire dans l’art culinaire.
Les interventions et les émissions culinaires de Mme Tbaili ont toutes été couronnées de succès et ont eu un large intérêt auprès des auditeurs et spectateurs marocains.
Cette chercheuse et passionnée du patrimoine culinaire ne rate aucune occasion, pour appeler à préparer les mets de manière traditionnelle loin des fours à gaz ou fours électriques.
Selon Mme Tbaili, Marrakech fut longtemps réputée pour son art culinaire raffiné et sa gastronomie haute en couleur et riche en saveurs. Sa cuisine a su conserver au fil du temps son originalité et ses spécificités uniques.
Dans ce cadre, elle a souligné que la cuisine marocaine en général se caractérise par sa variété de plats, qui ont subi à travers l’histoire, plusieurs influences : amazighe, arabe, juive et andalouses entre autres.
“Celui de Marrakech mise beaucoup sur les plantes aromatiques utilisées dans les boissons chaudes telles que le thé ainsi que les épices, les aromates et les condiments servant à donner du goût aux mets en plus de leurs vertus sanitaires et médicinales reconnues”, a-t-elle expliqué avec la verve caractéristique des Marrakchis.
Cette passionnée de l’art culinaire et des traditions de son pays affirma que son plus beau souvenir reste indubitablement, sa consécration lors du concours organisé en 2013 par l’association marocaine des producteurs des œufs au Maroc à l’occasion de la Journée mondiale de l’œuf.