Guelmim- Les dangers de la cyberviolence contre les femmes et les filles ont été au centre d’un colloque organisé, jeudi à Guelmim, à l’initiative de la Coordination régionale de l’Entraide Nationale à Guelmim-Oued Noun.
Cette rencontre, organisée en partenariat avec la coordination régionale de l’Agence de développement social à Guelmim, s’inscrit dans le cadre de la 20ème campagne nationale de sensibilisation contre les violences faites aux femmes et aux filles (du 25 novembre au 10 décembre), lancée par le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et la famille.
Ce colloque, qui ciblait toutes les femmes et filles, ainsi que les pensionnaires des centres d’éducation et de formation à Guelmim, du Centre d’assistance sociale et de l’espace multifonctionnel pour les femmes, a été l’occasion de sensibiliser les femmes et les filles aux menaces posées par la cyberviolence et de leur faire découvrir l’arsenal et les mécanismes juridiques qui criminalisent ce type de violences, dont la loi n° 13-103 qui protège les femmes victimes de violences.
Cette réunion de sensibilisation, à laquelle ont participé des acteurs institutionnels et de la société civile, a également été l’occasion de faire la lumière sur les formes de violences faites aux femmes, de faire prendre conscience de la gravité du phénomène et de lutter contre l’impact négatif de ce type de violence.
Dans une allocution de circonstance, le coordinateur régional de l’Entraide nationale à Guelmim-Oued Noun, Abdelaziz Boumediene a affirmé que ce colloque est l’occasion de sensibiliser sur la gravité de la violence physique et la législation qui criminalise la cyberviolence.
Il a également insisté sur la nécessité de lutter contre les effets de ce type de violence, qui a pris de l’ampleur après la pandémie du Covid 19, sur la condition psychologique et sociale des femmes et des filles.
De son côté, Maalainine Mazi, chargée de programmes et projets au sein de la coordination régionale de l’Agence de développement social à Guelmim, a souligné que l’objectif de ce symposium est de mettre l’accent sur les dangers de la cyberviolence faite aux femmes et aux filles, et de mobiliser les acteurs locaux afin de formuler un plan visant à combattre ce phénomène.
Les autres intervenants ont souligné que ce colloque, qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, est l’occasion de rencontrer différents acteurs pour discuter des moyens de lutter contre le phénomène des violences faites aux femmes sous toutes ses formes, ajoutant que le développement numérique est un levier pour le développement, la science et le progrès mais qui est aussi utilisé dans son aspect négatif pour devenir un espace de pratique de la violence envers les femmes.
Ils ont relevé que le Maroc dispose d’un arsenal juridique pour lutter contre les violences faites aux femmes, notamment la Constitution de 2011 qui met l’accent sur les droits des femmes dans leur globalité ainsi que la loi n°13-103 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes, qui est considérée comme une révolution dans le droit pénal marocain.