Rabat – L’édification du Maroc du développement et de la dignité ne se fera pas sans la pleine participation de la femme marocaine dans les différents domaines, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui.

Dans une allocution prononcée en son nom par le secrétaire général du ministère lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale sur le leadership féminin dans l’enseignement supérieur, organisée par l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco) en partenariat avec l’Université saoudienne Princesse Nourah bint Abdulrahman, M. Miraoui a souligné que la pleine participation de la femme marocaine dans les différents domaines s’inscrit en droite ligne avec la Constitution qui dispose que “l’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et des libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental”.

Le ministère, à l’instar des autres institutions du Royaume, veille au renforcement du rôle des femmes et à la valorisation de leur participation au développement, a ajouté M. Miraoui, relevant, dans ce cadre, que sur les 108 postes de responsabilité au sein de l’administration centrale du ministère, 44 sont occupés par des femmes, soit 40%.

S’agissant des établissements universitaires, sur 550 postes de responsabilité, 77 sont occupés par des femmes, soit 14%, a-t-il fait savoir, ajoutant que sur les 74 postes de responsabilité au sein des établissements publics placés sous la tutelle du ministère, 30 sont occupés par des femmes, soit plus de 40%.

Concernant le nombre d’enseignantes chercheuses dans les établissements universitaires, M. Miraoui a fait état de 7.000 professeures, soit 32% du nombre total des enseignants chercheurs.

Par ailleurs, le ministre a indiqué que les chiffres contenus dans le rapport du Forum économique mondial sur l’écart entre les sexes au titre de l’année 2022 et qui estiment que la réduction de l’écart entre les sexes dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord nécessite 115 ans nous appellent à davantage d’actions responsables pour valoriser les rôles auxquels aspire la femme et les placer au centre des agendas nationaux de développement socio-économique, afin de garantir le renforcement de sa position de leader dans la société.

Cette réalité exige davantage d’efforts pour améliorer la situation de la femme, renforcer sa participation et consacrer sa position dans la société, en soutenant son ascension aux postes de leadership et en lui accordant un rôle plus important dans la prise de décision, a conclu M. Miraoui, ajoutant que ceci ne peut se faire sans la promotion de la coopération et des initiatives conjointes entre les pays islamiques, particulièrement en matière d’échange d’expertises.