Rome – Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia ayant remporté les législatives du 25 septembre en Italie, a été convoquée vendredi au palais du Quirinal par le président de la République Sergio Mattarella, qui devrait la charger de former un gouvernement.
Mme Meloni s’est déjà entretenue dans la matinée avec le président dans le cadre des consultations précédant la nomination d’un gouvernement.
Lors de cette rencontre d’une quinzaine de minutes, Mme Meloni était accompagnée de ses alliés Matteo Salvini, le dirigeant populiste de la Ligue anti-migrants, et Silvio Berlusconi, le chef déclinant de Forza Italia. Leur coalition dispose de la majorité absolue tant à la Chambre des députés qu’au Sénat.
“Nous attendons la décision du président de la République et nous sommes déjà prêts, nous voulons avancer le plus rapidement possible”, a déclaré Mme Meloni à l’issue de l’entrevue, évoquant un “moment important pour la nation”.
Au moment où la troisième économie de la zone euro affronte, comme ses voisins, une situation économique difficile due à la crise énergétique et à l’inflation, sa tâche s’annonce ardue, d’autant qu’elle devra veiller à l’unité de sa coalition qui montre déjà des fissures.
Mme Meloni et ses ministres pourraient prêter serment dès ce week-end avant de s’attaquer aux nombreux défis qui les attendent.
L’inflation dans la péninsule a augmenté en septembre de 8,9% sur un an et l’Italie risque d’entrer en récession technique l’an prochain, au côté de l’Allemagne. Les marges de manoeuvre sont limitées par une dette colossale représentant 150% du produit intérieur brut (PIB), le ratio le plus élevé de la zone euro après la Grèce.