Nations Unies (New York)- La participation active des Sahraouis dans la transition énergétique que connaissent les provinces du Sud du Royaume a été mise en exergue à New York devant la 4è Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Prenant la parole à cette occasion, Khadija Ezzawi, ingénieure en énergies renouvelables originaire de la ville de Laâyoune, a souligné que les provinces du Sud vivent au rythme d’une transition énergétique remarquée, relevant qu’elle a contribué aux côtés de plusieurs autres ingénieurs sahraouis dans la transformation du potentiel énergétique de ces provinces qui disposent désormais d’un niveau de production de l’électricité qui dépasse les 1.700 mégawatts, dont près de 80% sont issus de l’énergie renouvelable.
Apportant son témoignage devant la 4è commission de l’AG de l’ONU, l’intervenante a indiqué qu’en tant que jeune sahraouie, elle a fait partie des efforts collectifs visant à apporter des solutions énergétiques durables pour le Sahara marocain aux énormes potentiels qui permettent aujourd’hui de positionner cette région du Royaume au niveau international en termes de compétitivité du kilowattheure, avec des investissements de classe mondiale. Cette dynamique a renforcé davantage l’attractivité des provinces du sud, en particulier les grandes villes de Laâyoune et Dakhla, a-t-elle dit.
Elle a également ajouté que le Maroc oeuvre pour développer le réseau électrique à très haute tension sur l’axe Agadir-Laâyoune-Boujdour-Dakhla, notant que l’objectif est de préparer ces régions à l’accélération de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, au bénéfice de l’économie régionale et des populations locales.
La réalisation de tous ces grands projets au Sahara marocain s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique du Royaume, dont l’objectif est de faire de cette région le précurseur de politiques climatiques répondant aux besoins croissants en énergies renouvelables au niveau international, notamment en Europe qui fait face à une crise énergétique sans précédent, a-t-elle indiqué, en citant le projet prometteur des câbles sous-marins à haute tension qui achemineront l’électricité verte des provinces du Sud du Maroc vers 7 millions de foyers au Royaume-Uni à l’instar de nombreux pays européens qui font confiance au Maroc en tant que partenaire crédible.
Mme Ezzawi a, a par ailleurs, relevé qu’alors que les Sahraouis des provinces du Sud du Royaume ont choisi d’exercer leur droit constitutionnel inaliénable en participant à la gestion démocratique de leurs propres affaires dans le cadre de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc, les populations des camps de Tindouf, y compris les femmes et les jeunes, sont exposées à des conditions de vie abjectes.
“Le désespoir qui prévaut dans ces camps rend les jeunes vulnérables” aux réseaux criminels dans la région, a-t-elle prévenu, ajoutant que ces populations sont abandonnées à la merci de la dictature de la direction du groupe séparatiste armé du “polisario” et du pays hôte, “qui ont intérêt à perpétuer le statu quo”.
Elle a, dans ce cadre, appelé la communauté internationale “à ne pas abandonner les Sahraouis séquestrés dans ces camps, contraints de vivre dans des conditions désastreuses, et de servir les agendas politiques déstabilisateurs du pays hôte dans la région”.