Buenos Aires- La vice-présidente d’Argentine, Cristina Kirchner, rejeté mardi en bloc les accusations du parquet qui a requis contre elle la veille une peine de 12 de prison ferme pour « association de malfaiteurs » en liaison avec des affaires de corruption et de détournement de fonds.
Sur un ton sévère et solennel, Cristina Kirchner, qui avait présidé aux destinées du pays entre 2077 et 2015, a notamment indiqué que les accusations dont elle fait l’objet sont de nature politique et qu’elles sont le fait de l’opposition de droite qui aurait des connivences au sein du pouvoir judiciaire.
Sa réponse au réquisitoire du parquet a été donnée via ses réseaux sociaux après que le tribunal a refusé de lui donner l’occasion de se défendre face au procureur.
La vice-présidente a notamment indiqué que “la sentence est déjà écrite”, accusant les procureurs d’être des “menteurs”, en faisant défiler pendant environ 2 heures des messages et des documents utilisés par le parquet pour fonder ses accusations.
“Rien de ce qu’ils (procureurs) ont dit au procès n’a été prouvé (…) et rien n’a jamais été corroboré », a lancé la vice-présidente, estimant que les procureurs “ont demandé douze ans de prison pour les douze ans des meilleurs gouvernements de l’histoire argentine”, en référence aux douze années du mandat de son défunt mari l’ancien président Nestor Kirchner (2003-2007) et ses deux mandats à la tête du pays.
Le réquisitoire du parquet, qui a provoqué une onde de choc dans les sphères politique et sociale en Argentine, a clôturé neuf audiences de plaidoirie consacrées à l’examen de milliers de documents et de messages échangés entre les 13 mis en cause, dont Cristina Kirchner.
Le procureur Diego Luciani avait conclu que Cristina Kirchner était à la tête d’une « organisation criminelle» qui était dédiée «au détournements de fonds publics» au profit de ses co-accusés.
Le procès devrait reprendre début septembre pour écouter les plaidoiries de la défense. Le verdict est attendu avant la fin de l’année.