M’diq- La préfecture de M’diq-Fnideq connait une nouvelle dynamique économique, grâce aux différents projets de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), visant à promouvoir l’autonomisation économique des femmes, à travers la structuration des activités économiques et l’offre d’alternatives au profit des femmes en situation de précarité.
A travers les programmes de sa troisième phase, l’INDH a joué un rôle important dans la consolidation des acquis réalisés et l’édification de l’avenir des générations montantes en s’attaquant aux freins au développement humain, et en proposant des projets qui ont contribué, de manière significative, à la lutte contre la précarité et la pauvreté, notamment pour les femmes de la région.
Grâce à son approche participative, le Comité provincial de développement humain (CPDH) à la préfecture de M’diq-Fnideq a tenu à faire adhérer des associations pionnières dans le domaine socio-économique, dont l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), liée par une convention de partenariat avec le ministère de l’Intérieur, qui s’engage à mettre son expertise en matière de formation, d’orientation et d’accompagnement à la disposition de l’INDH, en vue de promouvoir les projets de lutte contre la précarité et d’autonomisation économique des femmes.
Plusieurs projets ont vu le jour dans le cadre d’une convention entre l’UNFM et le CPDH, portant notamment sur la création d’un espace multifonctionnel pour les femmes au quartier Foum Olik à M’diq, avec une enveloppe budgétaire de 2,5 millions de dirhams (MDH).
Le centre vise à accompagner les filles qui ont abandonné l’école et les femmes sans source de revenu stable, à travers un ensemble de services et de programmes de formation, qui visent à inculquer aux bénéficiaires l’esprit de l’entrepreneuriat et à renforcer leurs compétences, à même de faciliter leur intégration sur le marché du travail.
Au micro de M24, la chaîne de l’information en continu de la MAP, des bénéficiaires du centre ont souligné que les formations dispensées leur permettent de développer leurs compétences et connaissances, qui les aideront à l’avenir à s’intégrer sur le marché du travail ou lancer leurs propres projets, de manière à avoir une source de revenu stable et plus d’indépendance.
En vertu de cette convention, il a été procédé à la création d’un espace d’entrepreneuriat social innovant à Martil, pour un investissement global de plus de 3 MDH.
Cette plateforme vise à assurer l’accueil et l’orientation des femmes entrepreneures et productrices, tout en leur fournissant des services d’encadrement dans le domaine de l’entrepreneuriat, de suivi et d’accompagnement (pré et post-création), ainsi qu’un espace d’exposition et de commercialisation de leurs produits.
Cet espace a aussi fait l’objet d’autres conventions visant à renforcer ses services et en faire un incubateur pour les femmes porteuses de projets au niveau de la préfecture.
A cela s’ajoutent d’autres initiatives réalisées dans le cadre du quatrième programme de la phase III de l’INDH relatif à l’impulsion du capital humain des générations montantes, portant notamment sur le soutien des femmes enceintes dans le monde rural, l’organisation de campagnes de promotion de l’allaitement maternel et la distribution de denrées alimentaires et de produits sanitaires pour les femmes enceintes et les nourrissons, en particulier pendant la période de pandémie.
Parmi les services fournis dans le cadre de l’axe relatif à l’autonomisation économique des femmes figure un projet pilote au profit des femmes en situation de précarité, qui a été réalisé à Martil dans le sillage de cette convention, à travers la structuration des marchandes ambulantes dans la localité de “Tassist”, en leur offrant des véhicules destinés au commerce de proximité, ce qui a permis de promouvoir la commercialisation des produits locaux et de renforcer l’indépendance financière des femmes rurales.
Ce projet, qui a nécessité une enveloppe de 63.000 dirhams, mobilisée dans le cadre de l’INDH, a contribué à améliorer l’esthétique urbaine de cet axe routier, devenu une destination privilégiée pour ceux qui cherchent des produits agricoles bio.
Il a eu également un impact positif sur l’économie solidaire, puisqu’il a contribué à promouvoir la situation des femmes rurales et à valoriser leurs produits, ainsi qu’à mettre en place un espace de commercialisation approprié.
Dans une déclaration à M24, la présidente de l’association régionale de l’UNFM, Laziza Chemcham, a souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme d’autonomisation économique des femmes en situation de précarité, notant que l’association a œuvré, en partenariat avec l’INDH, à assurer la réalisation de ce projet, eu égard à ses dimensions sociale et économique.
“Ce projet a démontré de manière tangible que les deux parties de la convention ont passé de la phase de réception des demandes et des suggestions, à celle de terrain relative à l’examen des besoins des femmes”, a fait savoir la responsable, relevant que l’association a effectué un diagnostic de “la situation difficile” de ces femmes rurales, et proposé ce projet pour améliorer leurs conditions de vie.
Elle a indiqué que cette initiative vise à valoriser les produits du terroir, en améliorant les conditions de leur commercialisation, et à permettre aux femmes rurales d’avoir une source de revenu stable et d’améliorer leur situation.
Il est certain qu’une nouvelle dynamique économique s’est installée dans le territoire de la préfecture de M’diq-Fnideq, à la faveur de ces projets qualitatifs réalisés dans le cadre de l’INDH, qui accorde une attention particulière aux femmes en situation difficile, à travers la promotion de leurs conditions sociales.