Rabat- “Égalité, Santé et bien-être des femmes et des jeunes filles” a été le thème d’un atelier de réflexion organisé, vendredi à Rabat, par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) en célébration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle.
Initié en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA-Maroc) et le Projet SOAR dédié à la promotion des jeunes filles, l’atelier a eu pour objectif de mettre en évidence les difficultés qui entourent la menstruation et qui sont susceptibles de porter atteinte aux droits des femmes et des filles, en particulier les plus vulnérables.
A cette occasion, la présidente du CNDH Amina Bouayach a insisté sur le droit fondamental à la santé, notamment la santé reproductive chez les catégories les plus vulnérables, soulignant l’importance de sensibiliser à ce sujet toutes les tranches d’âge.
Elle a relevé que les représentants des départements gouvernementaux, des organisations de la société civile thématiques ainsi que les experts et académiciens prennent part à cet atelier pour établir un état des lieux en la matière, identifier les défis rencontrés et se concerter sur les leviers de changement et pistes d’actions pour la promotion des droits des femmes et des filles.
De son côté, le représentant du FNUAP Maroc Luis Mora, a plaidé pour une plus grande sensibilisation des filles en termes de cycle menstruel et de santé sexuelle, surtout les plus vulnérables d’entre elles.
Le manque d’accès aux produits de l’hygiène menstruelle et l’absence d’installations sanitaires sûres et privées dans les écoles peuvent conduire les plus vulnérables parmi ces adolescentes à la déperdition scolaire, les mettant au risque du mariage et des grossesses précoces passible au décès, a tenu à préciser le responsable onusien.
La Fondatrice et directrice exécutive du Projet Soar, Maryam Montague, s’est penchée sur le cycle menstruel et les fondements de la gestion des blocs sanitaires, notant que le cycle menstruel est un cycle biologique, mais le principal problème réside dans le manque de sensibilisation des filles à l’hygiène personnelle.
Pour la représentante du ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, le droit à la santé et à l’éducation fait partie des droits de l’Homme indissociables, d’où le département accorde une attention toute particulière au droit à la santé à travers ses programmes, notamment celui relatif à l’éducation sexuelle et la santé reproductive à travers les centres d’écoute.
La représentante du ministère de la Santé et de la protection sociale a exprimé l’engagement du Maroc dans la promotion du droit à la santé sexuelle et reproductive, à travers la signature d’un ensemble d’accords internationaux pertinents, ainsi que la promulgation d’un ensemble de lois axées sur la promotion du droit à la santé en général, et reproductive en particulier.