Rabat- L’écrivaine et journaliste marocaine, Bahaa Trabelsi, a mis en avant l’importance de l’éducation et de la culture dans la construction des sociétés et des personnes, affirmant qu’elle a eu la chance d’avoir des parents, qui lui ont inculqué qu’”être une fille ou un garçon c’est la même chose, l’essentiel c’est la compétence”.
L’écrivaine, qui était l’invitée de l’émission “26 min avec…” diffusée dimanche soir sur +Medi1tv+, a remonté le fil des événements ayant profondément marqué sa vie, évoquant son enfance, son parcours professionnel, sa passion pour l’écriture, ses romans et la collection “Kayna” qu’elle dirige depuis 2020.
Entourée de parents à la fois “modernes et très cultivés”, Bahaa Trabelsi a vécu une enfance qui l’a aidée à se forger une personnalité libre et audacieuse, narguant l’hypocrisie, militant bec et ongles pour la liberté de conscience, la liberté individuelle et les libertés publiques, et rejetant toute forme de stigmatisation ou de discrimination.
Pour Trabelsi, la lecture constitue une véritable et insatiable source d’inspiration et ce, depuis son très jeune âge. C’est grâce à ses parents qu’elle a pu développer cet attachement au livre et à l’écriture.
“Mes parents nous achetaient beaucoup de livres, nous emmenaient au cinéma, au théâtre et en voyage”, a-t-elle confié, revenant sur la philosophie de vie de son père, un homme qui croyait en le pouvoir de la connaissance pour vivre heureux.
Revenant sur sa carrière littéraire, Trabelsi ne cache pas qu’elle a eu un parcours inhabituel en ce sens qu’elle a troqué une carrière au sein de la fonction publique contre une plume d’écrivain.
“J’avais envie de rencontrer mon pays autrement, pas à travers le fonctionnariat, mais plutôt dans sa culture et sa diversité. J’avais donc commencé petit à petit par les piges, la presse écrite, la rencontre des artistes, et c’est là où j’ai découvert un autre Maroc que je ne connaissais pas”, a fait remarquer Trabelsi, économiste de formation, qui avait occupé un poste de responsabilité au sein de l’Office national des aéroports (ONDA). Ces émotions, a-t-elle ajouté, ont été “le point de départ de ma nouvelle aventure en tant que journaliste et écrivaine”.
S’agissant de son premier roman “une femme tout simplement”, paru en 1995, Trabelsi a exprimé sa gratitude à l’écrivain Abdellatif Laâbi, le premier à avoir lu son roman et à l’avoir encouragée vivement à maintenir le cap.
L’écrivaine, dont les réalisations reflètent le “leadership au féminin”, n’a pas manqué d’exprimer son amour pour l’éducation et la culture, qu’elle considère comme les ingrédients d’un avenir plus prospère.
“Vivez, lisez, allez au cinéma, écoutez de la musique, cultivez vous”, a lancé l’écrivaine qui dirige depuis 2020 la collection “Kayna” (Elle existe) réservée aux écrits des femmes du Maghreb.
Bahaa Trabelsi compte parmi ses ouvrages “Parlez-moi d’amour”, prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone (2014), et “La chaise du concierge” pour lequel elle a remporté le prix littéraire Sofitel Tour Blanche en 2017.