Errachidia– La Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Draâ-Tafilalet a organisé, récemment à Errachidia, une journée d’étude sur le thème «La violence à l’égard des femmes et des filles : mettre fin à l’impunité/analyse du cadre juridique et institutionnel».
Cette rencontre, organisée en coordination avec la cellule locale de prise en charge des femmes et des enfants victime de violence au Tribunal de 1ère instance d’Errachidia, s’inscrit dans le cadre de l’adhésion à la campagne des Nations unies pour la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles (25 novembre-10 décembre).
La journée d’étude a permis d’ouvrir le débat sur l’effectivité des décisions de justice en matière de lutte contre la violence basée sur le genre social, et de contribuer à la mobilisation pour briser la culture du silence et de la non dénonciation.
Il s’agit de questionner les systèmes juridiques et institutionnels relatifs à ce phénomène, et renforcer la conscientisation quant son ampleur en collaboration avec les différents partenaires.
A cet égard, la présidente de la CRDH de Draâ-Tafilalet, Fatima Aarach, a indiqué que cette journée fait partie des ateliers organisés par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) en vue d’approfondir la réflexion sur le degré d’efficacité de l’arsenal juridique et institutionnel de lutte contre la violence à l’égard des femmes, d’autant plus que les dernières statistiques montrent une recrudescence de ce phénomène depuis le début de la pandémie de la Covid-19.
De nombreux obstacles juridiques et culturels persistent et entravent la réalisation de la justice vis-à-vis de la violence basée sur le genre social, a-t-elle souligné, appelant à adopter de nouvelles stratégies traitant les causes profondes du problème, et œuvrer pour mettre fin à l’impunité.
De son côté, le premier président de la Cour d’appel d’Errachidia, Abdelghani Chagh, a relevé qu’un pourcentage élevé des femmes ne connaissent toujours pas leurs droits et les dispositions de la loi relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, qui a apporté de nombreux acquis en matière de répression des auteurs et de protection des victimes.
Cette rencontre montre la volonté d’adhérer à la campagne onusienne contre la violence faite aux femmes et aux filles, tout en offrant l’occasion de débattre de la question de la femme victime de violence et le degré de protection qu’offre le cadre juridique et l’action judiciaire dans ce domaine.
La rencontre a connu la participation de plusieurs responsables judiciaires, professeurs universitaires, acteurs de la société civile et membres de la CRDH de Draâ-Tafilalet.