Rabat – La Fédération des Ligues des droits des femmes a réitéré, mercredi à Rabat, son appel pour l’adoption de listes électorales mixtes en vue de garantir la réalisation de la parité homme-femme lors des futures échéances au Maroc.

Il s’agit également de mettre en application l’une des dispositions de l’article 24 de la loi organique de la Chambre des Conseillers stipulant qu'”aucune liste de candidature ne doit comporter deux noms successifs de deux candidats de même sexe”, plaide la Fédération dans ses conclusions issues de l’opération d’observation des élections générales du 8 septembre 2021, présentées au cours d’une table ronde.

Ces mesures et tant d’autres sont de nature à permettre d’aller vers la parité au sein de ladite Chambre, améliorer de manière quantitative et qualitative la participation politique des femmes aux institutions élues et favoriser leur accès aux postes de décision sur les plans local, régional et national, a-t-on considéré.

La présidente de la Fédération, Samira Mouhya, a exprimé sa satisfaction de la formation “d’un gouvernement restreint ne dépassant pas 24 portefeuilles, avec une représentation significative des femmes (7 ministères), qui ont hérité de départements stratégiques”, saluant la réalisation de l’objectif du tiers de portefeuilles dédiés aux femmes, dix ans après la Constitution de 2011.

En dépit de leur augmentation sensible lors du dernier scrutin, les candidatures restent en deçà des aspirations puisque encore loin du principe de la parité, a-t-elle soutenu, pointant “les compromis partisans et politiques ayant marginalisé les femmes dans les négociations des listes et les discussions des lois électorales”.

La rencontre a offert l’opportunité à des femmes candidates aux dernières échéances d’exposer les entraves auxquelles elles ont été confrontées durant la campagne électorale et au moment de la constitution des conseils élus, tout en assurant que les actes d’intimidation ou de harcèlement dont elles font l’objet ne réussiront pas à les dissuader de renoncer à leur engagement politique et à leur détermination de servir l’intérêt général.