Dakhla – La Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Dakhla-Oued Eddahab a organisé, jeudi à Dakhla, une rencontre autour du thème: “Parité, quels moyens pour promouvoir la représentativité de la femme dans la région ?”.
Cette rencontre, tenue en présence de la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, du wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar et du président du Conseil de la région, Khattat Yanja, a été l’occasion de débattre de la question de la participation féminine aux élections et les rôles de la société civile dans la concrétisation de l’effectivité de l’égalité et de la parité.
S’exprimant à cette occasion, Mme Bouayach a souligné que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série de dialogues régionaux sur la mise en œuvre de la parité dans le domaine politique, lancés par le CNDH à l’occasion des échéances électorales, dans le but de promouvoir la participation politique des femmes.
Dans cette optique, le CNDH entend contribuer dans les cinq prochaines années à bâtir une société consciente de la parité politique pour identifier les lois et procédures qui devraient être modifiées lors des prochaines élections, a-t-elle noté.
“Le conseil œuvre pour que la femme ait une présence importante et une place significative dans le processus de décision politique”, a-t-elle poursuivi, soulignant que la participation politique des femmes constitue une valeur ajoutée et l’un des prérequis nécessaires pour la transformation voulue.
Pour sa part, le wali de la région a indiqué que la concrétisation de la parité dans le domaine politique est tributaire d’une culture sociétale qui soutient la participation des femmes, jugeant nécessaire de discuter des difficultés et contraintes qui entravent encore la participation politique des femmes.
La représentativité des femmes dans le domaine politique a connu une évolution tangible au cours des dernières décennies, à travers la discrimination positive, l’augmentation du nombre des sièges des femmes et la mise en place d’une approche genre dans les politiques publiques permettant aux femmes d’accéder aux postes de décision et de responsabilité, a-t-il avancé.
De son côté, la présidente de la CRDH, Maimouna Essayed, a noté que cette rencontre est une occasion idoine pour enrichir le débat public entre les différentes parties concernées pour promouvoir la participation politique des femmes dans les échéances électorales et présenter une analyse basée sur la position des femmes dans la carte électorale (candidatures, participation aux campagnes électorales, taux de participation au vote et sièges obtenus).
Mme Essayed a également fait savoir que cette rencontre a pour objectif d’approfondir la réflexion et le débat et échanger autour des défis entravant la participation des femmes dans la vie politique et la parité dans la représentativité politique (obstacles structurels, juridiques, économiques, éducatifs, sociaux et culturels), en examinant les moyens susceptibles de promouvoir la participation des femmes et les rôles des acteurs civils pour parvenir à une égalité effective.
Les travaux de cette rencontre se sont articulés autour de trois principaux axes, à savoir “Parité entre égalité et mise en œuvre, un questionnement de l’effectivité des droits des femmes”, “Le statut des femmes dans la région”, “Quels moyens pour promouvoir la participation des femmes dans la région aux élections de 2021- Responsabilités de sensibilisation et de plaidoyer”.
En marge de cette rencontre, la CRDH de Dakhla-Oued Eddahab a signé deux conventions de partenariat, la première avec l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) Dakhla-Oued Eddahab, afin de développer des programmes et projets communs dans le domaine de la protection et la promotion des droits de l’Homme dans le système d’éducation et de formation, tandis que la seconde a été signée avec le Centre régional des métiers d’éducation et de formation (CRMEF), dans le but d’organiser des sessions de formation au profit des cadres et stagiaires du centre dans le domaine des droits de l’Homme et de l’éducation à la citoyenneté.