Buenos Aires – Le taux de chômage de la population active en Argentine est tombé à 10,2% au premier trimestre 2021, contre 10,4% enregistrés à la même période de l’année précédente, au moment où les jeunes femmes continuent d’éprouver des difficultés à trouver un emploi.
Ce sont les principales conclusions de l’étude trimestrielle de l’Institut des statistiques et des recensements (INDEC) qui fait état d’une hausse d’un point du taux de chômage parmi les jeunes femmes dans le contexte de la pandémie, si situant à 12,3%, alors que chez les hommes, il est à hauteur de 8,5%.
La même source, qui établit le profil de la jeune femme à la recherche d’un emploi, indique que le taux de chômage s’aggrave à 24,9% pour les femmes âgées entre 14 et 29 ans.
Dans le cas des jeunes hommes, la situation est nettement meilleure puisque seuls 17% sont au chômage, en légère amélioration par rapport aux 18,5% enregistrés au premier trimestre 2020.
Par ailleurs, l’organisme officiel pour le développement social a indiqué que “le taux de chômage des jeunes entre 16 et 29 ans montre un écart important avec le reste de la population en activité », précisant que depuis 2017, la situation de l’emploi des jeunes ne cesse de se détériorer avant d’atteindre un point culminant en 2020 à cause de la pandémie.
Le rapport de cet organisme pointe du doigt le phénomène des jeunes “ni-ni” (ceux qui n’ont ni études ni travail), dont la proportion était de 15 %.
Toutefois, au deuxième trimestre de l’année dernière, ce taux a grimpé à 22%, en partie pour ceux qui ont renoncé à chercher du travail en raison de conditions défavorables et ceux qui n’ont pas pu poursuivre leurs études à distance, selon le même rapport.
Pour affronter cette situation, le gouvernement avait décrété l’interdiction des licenciements sans motif valable, une mesure qui a suscité des grincements de dents chez les entreprises même si l’État leur verse une partie des salaires des travailleurs.