Al Hoceima – Le comité régional de prise en charge des femmes victimes de violences a tenu, mardi à Al Hoceima, une réunion dédiée à la mise en œuvre du protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences.
Présidée par le procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Al Hoceima, en présence du premier président de la Cour d’appel, des représentants de la sûreté nationale et de la gendarmerie royale, ainsi que des responsables des administrations et établissements concernés, en plus des acteurs de la société civile oeuvrant dans ce domaine, cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements de la Déclaration de Marrakech pour mettre fin à la violence contre les femmes, signée le 8 Mars 2020 lors d’une cérémonie présidée par SAR la Princesse Lalla Meryem.
Le procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Al Hoceima, Ismail Hamdi, a souligné le contexte général de cette rencontre, première en son genre depuis l’assouplissement des mesures préventives pour contenir la pandémie du coronavirus, dédiée aux violences contre les femmes et à la mise en oeuvre du plan d’action de la cellule régionale chargée de cette question.
Le protocole territorial émanant de la Déclaration de Marrakech est considéré comme une référence nécessaire, afin de lutter contre le phénomène de violences à l’égard les femmes, a-t-il ajouté, notant que ce protocole est actuellement une feuille de route pour une société sans violences, qui accorde à la femme tous ses droits et où règnent la sécurité et la paix, en vue d’atteindre une réelle équité entre les genres.
Les violences contre les femmes est une atteinte grave à leurs droits et à leur dignité, et constitue un obstacle à leur participation dans le développement de la société, a relevé M. Hamdi, appelant à lutter contre toutes formes de violences, sous la supervision du parquet général et avec la conjugaison des efforts de l’ensemble des intervenants.
Pour sa part, le délégué provincial de la Santé à Al Hoceima, Mohamed El Yeznasni, a passé en revue les efforts du secteur pour la prise en charge préliminaire des femmes victimes de violences, afin de leur garantir les soins nécessaires et les orienter, en cas de besoin, vers des structures hospitalières spécialisées, tout en désignant un interlocuteur pour ce genre de situations, dans chaque établissement.
Il s’est également arrêté sur l’importance des assistantes sociales, qui se chargent d’assister, faire le suivi et d’accompagner les femmes victimes de violences “dans le plus grand secret” de manière à préserver leur dignité tout au long de la période de prise en charge médicale, tout en veillant à leur garantir l’appui psychologique nécessaire pour surmonter l’impact de l’abus et les aider à s’intégrer rapidement dans la société.
La réunion a été ponctuée par des interventions ayant mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des infrastructures, à même de fournir des services aux femmes victimes de violences et leurs enfants, que ce soit en termes d’hébergement, d’écoute, d’orientation ou d’accompagnement, et ce en partenariat avec la société civile.
Les intervenants ont également souligné la nécessité d’élaborer des programmes de qualification et d’appui des compétences en faveur des femmes, tout en les aidant à parvenir à l’autonomisation sociale et économique, mettant en avant aussi les droits de la femme dans l’Islam, qui préserve sa dignité, bannit la violence et appelle au respect mutuel.