Essaouira – Une session de formation sur la prise en charge des femmes et des filles survivantes aux violences a été organisée, samedi à Essaouira, au profit des personnes chargées de l’écoute dans les centres dédiés à cet effet au sein des associations actives dans ce domaine.
Initiée par l’Association “Adala” en étroite collaboration avec l’association féminine “El Khir” à Essaouira, cette formation s’inscrit dans le cadre du projet “Pour un meilleur accès à la justice pour les femmes et les filles survivantes aux violences”.
Ce projet, lancé par l’Association “Adala” en partenariat avec ONU-Femmes et l’appui de l’ambassade du Canada, prévoit la création de “cliniques juridiques” sous forme de centres d’écoute des femmes violentées, tout en garantissant un cadre pédagogique et académique qui intègre les étudiants de la faculté de droit, afin de créer de nouvelles générations fortement inspirées de la culture des droits de l’Homme, en général, a expliqué la présidente de l’Association “Adala”, Mme Jamila Sayouri.
Dans une déclaration à la MAP, elle a fait savoir que trois cliniques juridiques ont été créées dans le cadre de ce projet au niveau des facultés de droit à Mohammedia, Rabat (Souissi) et Marrakech.
Et d’enchaîner que cette initiative ambitionne aussi la mise en place d’un réseau des associations actives dans ce domaine et qui présentent des services d’orientation juridique et d’assistance judiciaire et ce, afin de mieux valoriser les actions et les efforts déployés par ces structures associatives, dont la majorité opère en dehors des grandes villes et loin des projecteurs, et reste marginalisée en dépit de l’énorme travail réalisé.
Cette initiative tend également à favoriser l’action collective et la coopération entre ces associations, en mettant les moyens de l’une à la disposition de l’autre, outre l’élaboration d’un plan d’action et de programmes conjoints, a ajouté Mme Sayouri, soulignant que la valeur ajoutée réside en l’interaction rapide avec les victimes pour leur faciliter l’accès à la justice et assurer pleinement le rôle de médiateur pour les aider à accéder au système judiciaire.
De son côté, la coordinatrice des projets à l’Association féminine “El Khir”, Mme Souad Dibi a expliqué que ce projet de cliniques juridiques vise la mise sur pied d’un réseau des associations actives dans le domaine de l’accompagnement des femmes.
Cette session de formation intervient dans le sillage du renforcement des compétences et des capacités des acteurs opérant dans le domaine de la prise en charge des femmes victimes de violences, ainsi que de l’échange des expertises et des expériences, surtout que les pratiques diffèrent d’une ville à une autre, a-t-elle poursuivi.
L’objectif ultime, a-t-elle indiqué, est d’accélérer le traitement des dossiers et de proposer des solutions innovantes, à même de faciliter l’accès à la justice pour les femmes qui recourent aux centres d’écoute.
Cette formation se veut, en outre, une occasion propice pour favoriser la mise en place d’un réseau, dont l’action repose sur l’échange des services entre les associations s’activant dans ce domaine, a-t-elle conclu.
Le programme de cette formation a été scindé en deux principales séances: la première a été axée sur le concept de la violence fondé sur le genre social et la présentation de cas de violence basée sur le genre, recueillis dans des centres d’écoute, alors que la seconde s’est focalisée sur le processus de prise en charge des femmes et filles violentées, allant de l’accueil à la prise en charge en passant par l’écoute et l’orientation.