Casablanca – L’élément féminin est le plus grand bénéficiaire des élections du 8 septembre prochain, au vu du progrès significatif réalisé au niveau des candidatures féminines pour ce scrutin, estime le chercheur universitaire Mohamed Zine Eddine.

Dans un article intitulé “Observations préliminaires sur les candidatures pour les élections de 2021”, M. Zine Eddine a noté que la forte présence des femmes aux prochaines élections, que ce soit au niveau législatif, communal et régional, est un acquis démocratique de nature à renforcer la représentativité des femmes à la Chambre des représentants, ainsi qu’au sein des conseils communaux et régionaux.

M. Zine Eddine, enseignant à la Faculté de droit de Mohammedia, a noté que le nombre de candidatures féminines pour l’élection des membres de la Chambre des représentants, a atteint 2.329, soit une augmentation de 34,17% par rapport aux élections de 2016, estimant que cette évolution permettra à plus de 90 femmes d’entrer à la Chambre des représentants, en parfaite ligne avec les dispositions de l’article 19 de la Constitution appelant à la concrétisation de la parité entre les hommes et les femmes.

Il a dans ce sens souligné que la forte présence de l’élément féminin au niveau des candidatures présentées pour ces élections s’explique par les amendements juridiques introduits par l’État au niveau des récentes lois organiques afin de renforcer les mécanismes de discrimination positive visant à soutenir la représentativité des femmes dans les diverses collectivités territoriales, ce qui a eu un impact positif sur le renforcement de l’accès des femmes aux candidatures sous ses trois formes : Parlementaire, communale et régionale.

Il a fait remarquer que les candidatures des femmes dans les listes électorales régionales sont plus élevées que pour les listes locales, notant que seules 97 femmes ont présenté leur candidature en tant que tête de liste concernant les listes locales, qui s’expliquerait notamment par la crainte des femmes d’échec aux listes locales et la domination de la culture masculine au sein des partis politiques.

Si l’on constate une augmentation des candidatures des femmes aux élections des membres de la Chambre des représentants, il en va de même pour le niveau des candidatures aux conseils communaux, qui a considérablement augmenté par rapport à 2015, avec un total de 47 060 candidates, soit près de 30% du nombre total des candidatures, a-t-il ajouté.

Le même constat est fait pour la proportion de femmes candidates aux conseils des régions, a-t-il ajouté, précisant que sur un total de 9892 candidatures, 3 936 sont des candidatures féminines (près de 40 %), un changement important, a-t-il dit, qui assurera une représentativité équitable des femmes marocaines dans le domaine politique.