1. Pouvez-vous nous parler de votre parcours académique et professionnel ?

 

Après l’obtention de mon bac, option science, mon choix s’est porté sur une formation d’ingénieur. En 1988, j’ai décroché mon diplôme d’ingénieur analyste de l’INSEA. J’ai entamé ma carrière aux Forces Royales Air, avant de rejoindre la MAP, quatre ans plus tard.

J’ai eu la chance, dans une entreprise en perpétuelle évolution, de construire une carrière basée sur l’accumulation d’expertise. J’ai occupé les postes de chef de service études et programmation, sous-directeur informatique, directrice des nouvelles technologies. Actuellement, je suis la Directrice de la Recherche et de la Stratégie. J’occupe également le mandat de présidente du Comité de la parité de la MAP, ainsi que celui de présidente du comité stratégie et veille technologique.

 

  1. Quelle a été votre impression lorsque vous avez mis les pieds le premier jour à la MAP ? 

A mon entretien d’embauche, j’ai été intéressée et intriguée par l’environnement de travail, le monde de la presse m’était totalement inconnu.

Je faisais partie des ressources recrutées dans le cadre d’un projet ayant pour finalité de permettre à la MAP d’entrer dans le monde des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette vision ouverte sur l’avenir m’a séduite et a été déterminante dans mon choix.

 

  1. Quelle a été la valeur ajoutée de la MAP dans votre vie ?

J’ai d’abord découvert l’univers de la presse, avec son jargon spécifique, ce qui constituait une richesse supplémentaire.

J’ai eu l’occasion de travailler sur différents projets et différents systèmes, ce qui m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences.

Par ailleurs, j’ai exercé différentes fonctions, ce qui m’a amené à développer de nouvelles aptitudes, comme la gestion de projets et la gestion d’équipe. J’ai appris à prioriser les actions et à faire des choix.

 

  1. En tant que femme, comment vous réussissez à concilier vie professionnelle et privée ?

Pourquoi cette question est-elle récurrente pour une femme ? Comme si un homme n’était pas confronté aux mêmes difficultés et aux mêmes défis !

Le fait de poser cette question est une offense à la cause féminine. Je pense que nous devons arrêter de nous comporter en victime. Une femme active fait les mêmes choix que son homologue masculin. Tout est question d’équilibre, pour l’un comme pour l’autre.

 

  1. Quels sont les challenges que vous avez relevés ou que vous relevez encore dans votre travail ? sont-ils liés au sexisme ?

« Apprendre à évoluer » est certainement le challenge le plus marquant. Dans cet apprentissage, je fais appel, au quotidien, à plus d’une compétence, aptitude et attitude. L’apprentissage exige une vision, une acceptation de la nouveauté, de l’autre, ainsi que le changement, que nous appelons, à tort, choc des générations.

Personnellement, je n’ai jamais senti une attitude ou action sexiste à mon encontre au sein de la MAP, même si à mes débuts nous n’étions pas nombreuses.

Il faut reconnaître que la MAP a développé une culture d’équité et d’égalité des genres. Ce qui me chagrine réellement aujourd’hui, c’est le refus des femmes à postuler aux postes de responsabilités ou à la mobilité internationale. Une attitude pareille porte préjudice à la cause féminine.

 

  1. Quelles sont vos passions en dehors du travail ?

J’aime la lecture et le cinéma, et j’essaye de me maintenir en forme en pratiquant, de temps en temps, un peu de natation.