Quatre-vingt-dix femmes ont été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints en 2020 en France, en forte baisse par rapport à l’année précédente, a annoncé, mardi, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Morretti.

“Cent-six crimes ont été perpétrés en 2020 et 90 des victimes sont des femmes”, a déclaré le garde des Sceaux dans une vidéo postée sur Facebook et consacrée à la présentation des chiffres définitifs des violences conjugales pour l’année précédente.

Selon lui, chaque homicide et chaque violence constitue un “échec”, avec des conséquences humaines dramatiques pour la société entière, et le “ministère de la Justice en dépit du fait qu’il se batte au quotidien pour lutter le plus efficacement possible contre les violences conjugales”.

Mais dans ces drames, une “petite lueur d’espoir” en raison de la baisse des féminicides relevée l’année précédente, a-t-il dit, rappelant qu’en 2019, 173 conjugaux ont été perpétrés et 146 femmes ont été victimes.

M. Dupond-Moretti a attribué cette baisse au travail des associations et aux moyens mobilisés par son département, notamment à travers le bracelet anti-rapprochement, les 1.274 téléphones grave-danger distribués et permettent aux victimes d’alerter dès qu’elles se sentent menacées ainsi qu’aux ordonnances d’éloignement mises en place dans le Droit français interdisant à l’auteur de violences de vivre dans le domicile conjugal.

“Le combat ne s’arrête jamais, il faut encore des moyens supplémentaires”, a-t-il reconnu, notant que ces résultats “sont encore trop modestes mais ils sont porteurs d’espoir”.