Rabat – Une femme enceinte est décédée après son admission à l’hôpital suite à des complications d’une crise de prééclampsie sévère, indique la direction du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat.

La parturiente (L.B.), âgée de 36 ans et enceinte d’une grossesse de 33 semaines d’aménorrhée, a été admise à l’hôpital le premier juin à 20H00 pour prééclampsie sévère, précise le CHU dans un communiqué, soulignant que dans ses antécédents, on retrouve deux accouchements par césarienne pour problème d’éclampsie également.

“L’histoire de sa maladie remonte au jour de son hospitalisation pour prééclampsie sévère méconnue vu qu’il s’agissait d’une grossesse non suivie”, ajoute-t-on de même source.

A l’examen initial, sa tension artérielle était élevée à 17/11 mmhg avec protéinurie massive dans les urines et céphalées, tandis qu’à l’examen obstétrical et échographique, il a été établi qu’il s’agit d’une grossesse évolutive de 33 semaines d’aménorrhée et deux jours.

Devant ce tableau clinique, poursuit le communiqué, la patiente suivie par l’équipe médicale de réanimation fût ainsi mise sous traitement antihypertenseur et a bénéficié d’une dose de corticoïdes pour favoriser la maturation pulmonaire fœtale.

D’après la même source, “le bilan nécessaire pour son cas a été rapidement réalisé et la décision d’effectuer une césarienne a été prise.

Au cours de son acheminement au bloc opératoire, la patiente a présenté brusquement deux crises ďéclampsie tonico-clonique (crise ressemblant à une crise d’épilepsie survenant dans un contexte d’hypertension gravidique), suivies d’une chute malgré les efforts fournis par l’équipe médicale soignante pour empêcher, voire minimiser, ce traumatisme.

Le scanner réalisé a éliminé toute lésion parenchymateuse cérébrale possible, explique la direction, ajoutant que la césarienne fût effectuée et la patiente surveillée à la salle de réveil pour une durée de deux heures. Elle a été par la suite admise au service de réanimation pour prise en charge de son état de préeclampsie et guetter les éventuelles complications toujours possibles dans le cas de sa pathologie.

Ainsi, l’équipe médicale a diagnostiqué chez elle une détérioration grave de ses fonctions respiratoire et neurologique, une insuffisance aigüe à la fois hépatique et rénale, des troubles de l’hémostase et une altération manifeste des gazs du sang.

Selon le CHU, “vu ces troubles attendus pour son cas, son état de santé instable, et vu que la patiente a présenté une tachycardie à 149 battements par minute et une hypotension sévère , il a été décidé une intubation et une respiration artificielle”.

“Malheureusement, et malgré tous les efforts consentis par l’équipe médicale et les différents soins intensifs réalisés, la parturiente est décédée par arrêt cardiovasculaire”, a-t-il conclu.