Nations Unies (New York)- Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a appelé à la mobilisation pour faire avancer les droits des femmes dans le monde, dans un contexte marqué par les répercussions de la pandémie du Covid-19 et les défis posés par le changement climatique.

“Aujourd’hui, nous honorons les femmes et les filles du monde entier. Nous rendons hommage à leur rôle dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, à leurs idées, leurs innovations et leur activisme, qui rendent notre monde meilleur, et à leur leadership sur tous les fronts”, a-t-il souligné dans un message marquant la journée internationale de la femme.

Le SG de l’ONU a toutefois relevé que dans plusieurs domaines, les femmes et filles voient leurs droits régresser, notant qu’elles ont été éloignées des écoles et des lieux de travail par la pandémie.

“Elles souffrent de la montée de la pauvreté et de la violence. Elles assument la plus grande part du travail de soin dans le monde, un travail non rémunéré et pourtant essentiel”, a-t-il déploré.

Evoquant le thème retenu pour cette année: “L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable”, le SG de l’ONU a estimé que les femmes sont les premières à subir les effets des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement.

“Que cette Journée internationale des femmes marque un tournant: il est temps de faire avancer les choses pour toutes les femmes et toutes les filles”, a-t-il insisté, appelant à garantir à chacune une éducation de qualité, qui lui permette de mener la vie qu’elle veut et de contribuer à un monde meilleur.

Il a notamment recommandé d’investir massivement dans l’accès des femmes à la formation et au travail décent, de prendre des mesures radicales pour éliminer la violence fondée sur le genre et de lancer des initiatives audacieuses pour protéger la planète.

Il s’agit aussi, selon lui, de garantir un accès universel aux soins, pleinement intégré aux systèmes de protection sociale, d’adopter des mesures ciblées, comme des quotas de genre, afin de pouvoir bénéficier des idées, de l’expérience et du leadership des femmes partout où les décisions sont prises.

“L’après-pandémie ne saurait être caractérisée par un recul de l’égalité des genres”, a-t-il affirmé, relevant qu’il est temps de faire avancer les droits des femmes.

Tout en prônant l’égalité des sexes pour un avenir durable, l’organisation des Nations Unies souligne, dans un message à cette occasion, que le lien vital qui existe entre le genre, l’équité sociale et les changements climatiques, notant que sans égalité des sexes aujourd’hui, un avenir durable où prévaut l’égalité restera hors de notre portée.

“Les femmes et les filles subissent les plus forts impacts de la crise climatique, car celle-ci amplifie les inégalités existantes entre les sexes et met la vie et les moyens de subsistance des femmes en danger”, lit-on dans ce message, qui ajoute que dans le monde entier, les femmes dépendent davantage des ressources naturelles, bien que l’accès à celles-ci soit moindre.

Pour l’ONU, sans la participation active de la moitié de la population mondiale, “il est peu probable que l’on puisse parvenir dans l’avenir à des solutions en matière de durabilité de la planète et d’égalité des sexes dans le monde”.