Casablanca – Trois jeunes chercheuses marocaines ont été récompensées dans le cadre du programme L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science (For Women in Science) pour sa 8ème édition Maghreb, lors d’une cérémonie organisée vendredi à Casablanca.

Il s’agit de Hajar El Ahanidi, chercheuse dans le domaine des sciences biologiques à l’Université Mohammed V de Rabat, Ihssane Toujgani, chercheuse dans le domaine des sciences biologiques à l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan et Samah Laalej, chercheuse dans les domaines des sciences de la Terre et sciences connexes de l’environnement à l’Université Moulay Ismail de Meknès.

Deux jeunes chercheuses tunisiennes ont été également distinguées dans le cadre du programme For Women in Science Maghreb, qui récompense cinq scientifiques maghrébines travaillant dans les domaines de la science de la Terre et de l’environnement, l’informatique et l’ingénierie, la biotechnologie médicale et les sciences biologiques.

Les cinq lauréates recevront chacune une bourse de 10.000 euros pour mener à bien leurs projets postdoctoraux.

Le programme “For Women in Science” s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre la Fondation L’Oréal et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), afin d’aider de jeunes femmes dans leurs recherches et les encourager à poursuivre une brillante carrière scientifique.

S’exprimant à cette occasion, Laila Benjelloun, Directrice Générale de L’Oréal Maroc, a indiqué que le programme L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science vise à donner à davantage de femmes chercheuses les moyens d’atteindre l’excellence scientifique et de contribuer à la résolution des défis auxquels l’humanité est confrontée.

Cette initiative s’assigne également comme objectif d’aider les femmes dans le domaine des sciences à faire face aux différents obstacles qui limitent leurs capacités, a-t-elle ajouté.

Mme Benjelloun a souligné, dans ce sens, la nécessité de lutter contre les préjugés sexistes et la discrimination basée sur le genre, d’encourager les filles à poursuivre des formations scientifiques à l’école et de permettre aux femmes scientifiques de bénéficier de l’égalité d’accès aux financements et aux publications.

Elle a, de même, relevé l’importance de sensibiliser aux défis auxquels les femmes sont confrontées dans le domaine scientifique et de briser le plafond de verre qui reste une réalité dans la recherche.

De son côté, Mohamed Alaoui, représentant de l’UNESCO pour le Maghreb, a noté que le programme “For Women in Science”, en investissant dans le renforcement du rôle des femmes dans la science, “est un instrument qui peut contribuer à relever les grands enjeux de l’Agenda 2030 pour le développement durable”.

Selon M. Alaoui, la femme devrait voir son rôle renforcé dans la science, vecteur incontournable de développement pour fonder une nouvelle économie axée sur le savoir et la créativité

“Nous devons contribuer à l’autonomisation des femmes en tant que force de transformation pour les droits de l’Homme, pour la croissance économique et pour les questions de viabilité, et nous devons placer les questions du genre au cœur de tous les efforts déployés en faveur du développement”, a-t-il plaidé.

Depuis 1998, la Fondation L’Oréal s’est associée à l’UNESCO dans le cadre du programme “For Women in Science” pour aider davantage de femmes scientifiques dans le monde à surmonter les obstacles à leur avancement et inciter les futures générations de femmes à faire de la science leur vocation. Au cours des 23 dernières années, ce programme a soutenu plus de 3.900 chercheuses de plus de 110 pays.