Rabat – Une rencontre d’étude sur le projet du rapport du Royaume du Maroc pour la 65e session de la Commission de la condition de la femme de l’Organisation des Nations Unies a été organisée, mercredi à Rabat, dans le but de partager le contenu et la méthodologie d’élaboration de ce rapport avec des représentants du parlement.

Cette réunion a été consacrée, notamment, à l’examen des axes les plus importants du projet du rapport, dont l’élaboration est supervisée par le ministère de la Solidarité, du développement social, de l’Egalité et de la Famille, en coordination et en consultation avec les départements gouvernementaux et les institutions nationales compétentes, ainsi que les organisations de la société civile et les deux chambres du Parlement.

La participation de l’institution parlementaire aux consultations sur un rapport important qui représente le Royaume du Maroc à la 65e session du la Commission de la condition de la femme s’impose vu le rôle central de cette institution dans la promotion des droits de l’Homme en général et des droits des femmes en particulier, a indiqué dans une allocution à cette occasion, la ministre de la Solidarité, du développement social, de l’Egalité et de la Famille, Jamila El Moussali.

L’institution parlementaire est au cœur de la dynamique qui vise à renforcer l’autonomisation des femmes à tous les niveaux, économiques, sociaux, politiques, culturels et environnementaux, a-t-elle souligné.

Elle a ajouté que cette réunion est également une étape principale du processus de consultations adopté par le ministère, dans le cadre de l’approche participative avec tous les acteurs concernés pour discuter des composantes et des données du projet du rapport national de la Commission de la condition de la femme et les améliorer.

De son côté, la présidente du groupe de travail thématique chargé de la parité et de l’égalité, Fatim Zahra Nazih a estimé que ce rapport constitue une occasion appropriée pour évaluer la situation de la femme marocaine à la lumière des efforts consentis à plus d’une échelle.

Les femmes au Maroc ont pu réaliser un saut qualitatif à tous les niveaux et des acquis significatifs dans les domaines politiques, économiques et juridiques, a-t-elle indiqué, s’arrêtant sur l’interdépendance existante entre la question des femmes et le processus de transition démocratique dans lequel le Maroc s’est engagé.

“La promotion de la condition de la femme est l’un des piliers du renforcement de cette transition et de la fondation d’un État moderne. En plus de diffuser la culture et les valeurs d’égalité et de parité au sein de la société”, a-t-elle précisé.

Dans le même sens, Saïda Aït Bouali, présidente de la commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, a souligné l’importance que Sa Majesté le Roi Mohammed VI attache à la question de l’autonomisation des femmes et de leur accès à leurs pleins droits, ajoutant que le Souverain a fait de la question des femmes une question fondamentale sur la voie de l’établissement de la société démocratique moderniste souhaitée.

Mme Ait Bouali a rappelé que la place qu’occupent désormais les femmes dans le Royaume est le résultat d’accumulations, de conditions historiques et de volonté politique qui ont contribué à faire progresser leur statut, notamment l’augmentation de leur représentativité au sein des institutions élues, en renforçant l’équité et la reconnaissance, entre autres, de leurs droits économiques.

Elle a noté, par ailleurs, la nécessité de redoubler les efforts pour améliorer les conditions économiques des femmes et renforcer leur présence dans la prise de décision de toutes sortes, conformément aux objectifs définis dans plusieurs programmes politiques et plans nationaux dans ce sens.

Au cours de cette rencontre, les membres des deux chambres du Parlement ont assisté à une présentation sur le projet du rapport du Royaume pour la 65e session de la Commission de la condition de la femme, qui se concentrera sur les questions de “participation des femmes à la vie publique, participation égale à la prise de décision, parvenir à l’égalité des deux sexes et éliminer la violence”.

Le projet du rapport comprend une définition du cadre institutionnel national pour la promotion de la condition de la femme dans ses diverses dimensions, plans, programmes, politiques et législations importantes, en plus des engagements internationaux du Royaume dans le domaine de la promotion des droits de la femme et les projets achevés ou en cours de mis en œuvre.

Le rapport fournira également des chiffres, des indicateurs et des données sur la participation des femmes marocaines à la vie publique, à la prise de décision, aux mesures et aux législations adoptées pour lutter contre toutes les formes de discrimination à leur encontre, éliminer la violence et renforcer l’autonomisation économique des femmes, ainsi que les acquis et les réalisations les plus importants au profit des femmes du Royaume.