Johannesburg- Les femmes sud-africaines sont plus qualifiées que les hommes, mais ne sont pas aussi souvent employées, révèle une nouvelle étude de l’agence de recrutement RecruitMyMom, publiée jeudi.
«Les femmes sont sous-représentées dans la population active, derrière les hommes de 10,6 points de pourcentage et ne représentent que 15 % des cadres des sociétés cotées à la bourse de Johannesburg (JSE)», a souligné cette enquête qui a porté sur près de 2.500 femmes âgées de 18 à 64 ans, résidant dans les provinces de Gauteng, du Cap occidental et du Kwa-Zulu Natal.
Les conclusions de l’étude mettent en lumière les défis et les opportunités rencontrés par les femmes sur le marché du travail et fournissent des recommandations aux entreprises pour lutter contre la pénurie de compétences du pays en exploitant le vivier de talents féminins sous-utilisés.
Ainsi, l’étude fait savoir que les femmes dépassent les hommes en termes de diplômes, constituant 52 % de l’enseignement postuniversitaire, notant que 92 % des participantes expriment un fort désir de travailler et 78 % aspirent à une évolution de carrière.
Elle relève également que 45 % des femmes interrogées recherchent activement un autre emploi en raison du manque d’opportunités de carrière internes, de la discrimination salariale, du manque de flexibilité et du manque d’opportunités de mentorat et de réseautage.
La PDG et fondatrice de RecruitMyMom, Phillipa Geard, a déclaré que dans un pays où les données sont limitées, nous disposons désormais d’informations quantitatives qui révèlent les attentes et les préférences des travailleuses sur le lieu de travail.
Elle a précisé que le rapport fournit une multitude d’informations aux entreprises qui visent à attirer et à retenir les meilleurs talents féminins, en encourageant une culture de diversité, d’inclusion et d’autonomisation économique.
De même, elle a signalé que les femmes sont très motivées à travailler et identifient les revenus financiers, l’estime de soi, leur contribution à la société et les interactions sociales comme principaux moteurs.
«L’écrasante majorité a mentionné les revenus financiers comme motivation principale ou secondaire pour l’emploi, motivée par le désir d’indépendance financière et la capacité de subvenir aux besoins de sa famille», a-t-elle poursuivi.
Les résultats de l’étude dissipent également certaines idées reçues selon lesquelles les femmes préfèrent travailler à distance, à temps partiel ou seulement une demi-journée, en révélant que 55 % des participantes préférant travailler à temps plein, quel que soit leur âge, pour subvenir à leurs besoins financiers et stimuler leur carrière.