Dakar -L’emploi des jeunes et des femmes, la création d’activités génératrices de revenus figurent au rang des “surpriorités”, a déclaré, jeudi à Dakar, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall lors d’une rencontre sur l’IDA (Association internationale de développement).

’’Nos urgences et priorités sont nombreuses. Parmi elles, il y a des surpriorités notamment la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, mais aussi d’activités créatrices de revenus principalement pour les jeunes et les femmes’’, a dit

Macky Sall qui intervenait lors de la cérémonie d’ouverture du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement et la Banque mondiale sur l’IDA (Association internationale de développement), une initiative de l’institution financière pour lutter contre l’extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres de la planète.

La rencontre de Dakar se déroule en présence des présidents Mouhamadou Buhari du Nigéria, Umaro Cissokho Embalo de la Guinée Bissau, de Georges Weah du Libéria, de Denis Sassou Nguesso du Congo, entre autres.

Parlant des jeunes et des femmes, Macky Sall a souligné que cette frange de la population constitue le segment majoritaire de la population africaine relevant que l’investissement et la formation qualifiante aux métiers ont fait comprendre aux autorités qu’il faut ’’changer les paradigmes en matière d’éducation en Afrique’’.

’’La population est jeune et nombreuse. Ce qui veut dire que son arrivée sur le marché se fait à une cadence insoutenable pour les États. Il fallait donc trouver des canaux dérivés pour absorber une bonne partie dans les formations qualifiantes et professionnelles’’, a noté le chef de l’Etat.

C’est cette démarche qui va leur ouvrir les portes à l’emploi, a estimé Macky Sall, soulignant qu’il faut créer les conditions de l’employabilité et non pas rester dans les schémas traditionnels postindépendances où des élites sont formées dans la théorie, mais ne savent pas faire grand-chose dans la pratique.

Selon lui, ce changement de paradigmes est très important pour l’éducation en Afrique (…)

Le Sénégal et la Banque mondiale organisent cette réunion de haut niveau avec des dirigeants africains afin de mobiliser les pays du continent pour la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (IDA-20).

Un communiqué de presse note que les chefs d’État africains avaient déjà pleinement soutenu les priorités et l’enveloppe financière d’IDA-20, l’année dernière, lors d’un sommet similaire tenu à Abidjan.

Le cycle de l’IDA-20 couvre la période allant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025.

A Dakar, les dirigeants et responsables de la mise en œuvre des projets seront invités à ’’exploiter pleinement’’ le programme de l’IDA-20, en s’appuyant sur l’expertise de la Banque mondiale et de sa présence dans les pays, ’’dans le but d’obtenir des résultats durables au bénéfice des populations africaines’’.

Selon la même source, la réunion ’’sera l’occasion de conforter la position de la Banque mondiale, et en particulier de l’IDA, au cœur des efforts déployés par la région pour gérer et surmonter les multiples crises auxquelles elle doit faire face’’.

Elle ajoute que ’’les chefs d’État confirmeront leur engagement en faveur d’une reprise vigoureuse en Afrique et s’attacheront à cerner les projets prioritaires susceptibles d’apporter une transformation et d’assurer un +bond en avant+ du continent avec l’aide dédiée de l’IDA’’.

Selon le communiqué, l’Afrique ’’est la région qui compte le plus de pays (39 sur 74) bénéficiaires de l’IDA-20, dont le thème est +Mieux reconstruire après la crise : pour un avenir vert, résilient et inclusif+’’.

Le texte souligne que ’’les pays africains sont durement touchés par des crises mondiales à répétition (changements climatiques, pandémie de Covid-19, montée de l’insécurité, et plus récemment la crise en Ukraine)’’.

Selon la même source, le Groupe de la Banque mondiale ’’se tient prêt à collaborer avec les gouvernements pour accompagner la mise en place de politiques visant à mieux reconstruire et à accélérer le développement et la transformation économique du continent’’.