Dakhla- Les participants à la quatrième réunion de la commission locale de la prise en charge des femmes et enfants victimes de violence au titre de l’année 2022, organisée mercredi à Dakhla, ont débattu de la question du “mariage des mineures”.
Présidée par le procureur du Roi près le tribunal de première instance d’Oued Eddahab, Said Boutouil, en présence du président du tribunal, Tarik Taki, de représentants des départements gouvernementaux, des conseils élus et d’associations de la société civile, cette réunion s’inscrit dans le cadre des efforts visant à mettre en exergue les différents facteurs associés à ce phénomène sur le plan juridique et sur le terrain.
Dans une allocution de circonstance, M. Boutouil a souligné que cette rencontre traite d’une thématique d’une extrême importance portant sur le “Plan d’action intégré de lutte contre le mariage des mineurs”, qui a été présenté lors d’une rencontre organisée par la présidence du Ministère Public les 22 et 23 novembre à Skhirat.
Il a également noté que cette rencontre constitue une occasion pour la mise en œuvre de ce plan au niveau local, mettant l’accent sur le rôle des associations de la société civile dans ce domaine.
Pour sa part, le président de la section de la justice de la famille, Abdellah Ben Ammou, a abordé la question du mariage du mineur, à travers l’action de ladite section, passant en revue les critères adoptés pour statuer sur les dossiers de mariage du mineur.
M. Ben Ammou a, dans ce sens, souligné la nécessité de durcir les procédures du mariage du mineur, faisant remarquer que l’autorisation du mariage des mineurs est tributaire d’une décision motivée précisant l’intérêt et les motifs justifiants ce mariage.
Pour sa part, le substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance d’Oued Eddahab, Hamid Chkirida a passé en revue le bilan d’action de la cellule de prise en charge des femmes et enfants victimes de violences, durant la période allant du premier janvier au premier décembre 2022, précisant que le taux de traitement des plaintes et procès-verbaux s’élève respectivement à 97,70 % et 95,85 %.
Un total de 435 procès-verbaux ont été dressés, dont 425 ont été exécutés, tandis que le nombre de plaintes s’élève à 482, dont 462 ont reçu un suivi favorable, a-t-il précisé.
Cette réunion a été marquée par plusieurs interventions de représentants d’associations locales, au cours desquelles ils ont débattu d’une série de propositions susceptibles de contribuer à la mise en œuvre optimale des dispositions du Plan d’action intégré de lutte contre le mariage des mineurs sur le plan local.
A noter que le Plan d’action intégré de lutte contre le mariage des mineurs a été élaboré à l’initiative de la Présidence du Ministère Public, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, le ministère de la Santé et de la protection sociale, le ministère de l’Intérieur (Conseils élus et INDH), le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la famille, le ministère des Habous et des Affaires islamiques, le ministère de l’Équipement et de l’eau, le Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire (CSPJ et le ministère de la Justice.