La cyberviolence touche principalement les citadines, les jeunes femmes, les étudiantes et les célibataires, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le HCP, qui vient de dévoiler son rapport sur les violences faites aux femmes et aux filles, relatif à l’enquête nationale sur les violences à l’encontre des femmes et des hommes 2019, précise que les résultats montrent que près de 1,5 million de femmes sont victimes de cyberviolence, soit une prévalence de 13,8%, faisant savoir qu’avec 15,5%, le milieu urbain est plus touché que le milieu rural (9,4%).
Après la région de Casablanca-Settat (19,4%), ce sont les régions de Tanger-Tétouan- Al Hoceima (17,5%) et de Souss-Massa (16,1%) qui ont compté le plus de victimes, note la même source.
Selon la même enquête, le risque est encore plus élevé parmi les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (24,4%), celles ayant un niveau d’enseignement supérieur (25,4%), les célibataires (30,1%) et les élèves et étudiantes (35,7%), relevant que cela pourrait être dû à un usage de plus en plus fréquent des technologies de communication et des réseaux sociaux par cette catégorie.
La violence électronique est surtout perpétrée par des hommes (86,2%), et particulièrement des hommes inconnus (72,6%). Mais 3,6% de victimes désignent aussi comme responsables des membres de la famille, 3,3% des amis, 4,3% incriminent les conjoints, 4,3% pointent les enseignants et les camarades d’école et 3,6% des hommes dans le cadre du travail.
Inscrite dans l’élan de production, de diffusion et d’utilisation de statistiques sensibles au genre en appui aux politiques publiques, la réalisation de l’enquête nationale sur la violence à l’encontre des femmes et des hommes 2019 contribue aux efforts du Maroc dans le suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, et plus particulièrement de l’ODD 5, dédié à l’égalité entre les sexes.
Cette enquête a été réalisée avec l’appui de l’ONU-Femmes, entre février et juillet 2019,auprès d’un échantillon de 12000 filles et femmes et de 3000 garçons et hommes, âgés de 15 à 74 ans, représentant les diverses couches sociales et les régions du pays.
L’enquête 2019, tout en permettant d’appréhender les différentes formes de violence et contextes de leur survenue, aborde les déterminants de la violence, les perceptions sociales ainsi que les impacts sociaux et économiques engendrés par cette violence sur l’individu, le ménage et la société.