La violence à l’encontre des femmes a globalement connu une tendance à la baisse durant les dix dernières années, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le nombre de victimes ayant subi au moins un acte de violence a régressé de 6 points de pourcentage entre 2009 et 2019, passant respectivement de 63% à 57%, si l’on considère la population cible de 2009 des femmes âgées de 18 à 64 ans et sans tenir compte de la violence électronique, relève le HCP dans son dernier rapport sur les violences faites aux femmes et aux filles, relatif à l’enquête nationale sur les violences à l’encontre des femmes et des hommes de 2019.
Cette évolution est contrastée par forme de violence, précise le HCP, faisant savoir que si les violences psychologiques et physiques ont connu une baisse par rapport à 2009 de 9 et de 2 points respectivement (passant de 58% à 49% et de 15% à 13% respectivement), les formes sexuelle et économique ont, par contre, enregistré des augmentations notables de l’ordre de 5 et 7 points, passant respectivement de 9% à 14%, et de 8% à 15%.
Les mêmes tendances sont relevées dans les deux milieux de résidence, hormis la violence physique qui a connu une hausse de 4 points en milieu rural, passant de 9% en 2009 à 13% en 2019, souligne la même source.
Inscrite dans l’élan de production, de diffusion et d’utilisation de statistiques sensibles au genre en appui aux politiques publiques, la réalisation de l’enquête nationale sur la violence à l’encontre des femmes et des hommes 2019 contribue aux efforts du Maroc dans le suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, et plus particulièrement de l’ODD 5, dédié à l’égalité entre les sexes.
Cette enquête a été réalisée avec l’appui de l’ONU-Femmes, entre février et juillet 2019, auprès d’un échantillon de 12000 filles et femmes et de 3000 garçons et hommes, âgés de 15 à 74 ans, représentant les diverses couches sociales et régions du pays.
L’enquête 2019, tout en permettant d’appréhender les différentes formes de violence et contextes de leur survenue, aborde les déterminants de la violence, les perceptions sociales, ainsi que les impacts sociaux et économiques engendrés par cette violence sur l’individu, le ménage et la société.