Washington – La Banque mondiale vient d’approuver un financement de 365 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) dans le but d’améliorer l’accès à l’éducation, les opportunités économiques et le recours aux services de santé chez les jeunes filles et les femmes d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le projet SWEDD+ pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique en Afrique subsaharienne devrait bénéficier directement à plus de 2 millions de jeunes filles vulnérables âgées de 10 à 19 ans qui risquent de subir un mariage ou une grossesse précoce, d’être victimes de violences sexuelles et sexistes, et d’abandonner prématurément leurs études, indique l’institution financière internationale dans un communiqué.
Ce projet, qui aura aussi des retombées positives sur leurs familles et communautés, couvrira dans un premier temps le Burkina Faso, la Gambie, le Sénégal, le Tchad et le Togo, ajoute le communiqué.
D’autres États de la région pourront y participer ultérieurement, tandis que d’autres pays encore pourront bénéficier d’activités menées à l’échelle régionale, souligne l’institution basée à Washington.
Le projet aura ainsi un bien plus grand nombre de bénéficiaires indirects, grâce à de multiples interventions transformatrices qui contribueront à mettre fin à la pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée en favorisant l’autonomie sociale et économique des jeunes filles et des femmes, en améliorant l’offre de services de santé sexuelle et reproductive, et en renforçant les capacités nationales et régionales en matière de politiques en faveur de l’égalité des sexes.
“L’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes est essentielle pour accélérer la transition démographique de l’Afrique, faire davantage progresser le développement humain, renforcer le capital humain et soutenir une croissance économique inclusive”, explique Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, cité dans le communiqué.
Cette nouvelle opération entretiendra la dynamique impulsée par le premier projet SWEDD — qui concerne neuf pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad – afin d’obtenir un impact plus large et plus profond sur la vie des adolescentes et des femmes.
En s’associant à deux institutions régionales – la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) —, le projet SWEDD+ s’attachera à renforcer les connaissances, les capacités et la mobilisation régionales et à promouvoir l’adoption de politiques harmonisées pour une meilleure émancipation des femmes dans l’ensemble des pays, selon la même source.
“Il est important de renforcer l’adhésion et les capacités régionales pour permettre à ces institutions de mener à bien le chantier de l’autonomisation des femmes et accroître l’attention portée à ces questions à travers le continent”, affirme Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient à la Banque mondiale.
Le projet SWEDD+ porte à 1,04 milliard de dollars le montant total des investissements de la Banque mondiale en faveur de l’autonomisation des femmes en Afrique.
Le nouveau projet contribue également à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et aux efforts de réduction de la pauvreté menés par la Banque mondiale, indique la Banque mondiale.
L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis.