Luanda- L’éducation joue un rôle majeur en matière de changement des mentalités au sujet de la place de la femme dans la société et la promotion de l’égalité et l’équité entre les sexes, a indiqué lundi la présidente de l’Assemblée nationale angolaise, Carolina Cerqueira.

“L’autonomisation des femmes doit passer par l’intégration du sujet dans les programmes d’enseignement des différents systèmes éducatifs et la promotion d’une approche franche, ouverte et inclusive entre tous les acteurs sociaux”, a déclaré Mme Cerqueira à l’ouverture d’une conférence sur la violence à l’égard des femmes et les droits humains.

Selon la responsable, la promotion du dialogue institutionnel et la collaboration entre les ONG et les institutions de l’État doit être une constante, ce qui permettra de trouver des solutions globales plus adaptées aux problèmes locaux observés.

Soulignant que l’un des facteurs de risque qui consacrent la violence à l’égard des femmes dans le pays réside dans le faible niveau de scolarisation des femmes, elle a précisé que bien que cette catégorie représente 52% de la population angolaise, 47% n’a pas eu accès à l’école ou a un faible niveau d’instruction.

Par ailleurs, Mme Cerqueira a relevé que l’absence d’une culture du signalement des agressions perpétrées contre les femmes, les attitudes complaisantes face à la violence sexiste et le manque de préparation des instances policières et judiciaires pour traiter les plaintes, représentent d’autres facteurs de risque de violence domestique dans le pays.

“Aujourd’hui, une nouvelle forme de violence affecte gravement la vie des femmes et des filles en raison de phénomènes liés à la crise climatique et aux catastrophes, dont l’impact est dévastateur, en particulier pour les plus vulnérables”, a-t-elle poursuivi.

Elle a expliqué que le changement climatique provoque l’augmentation de la pauvreté et des inégalités qui affectent les femmes et des enfants, ce qui se manifeste dans le manque d’installations de santé et de sécurité, la déperdition scolaire et le faible accès aux services de santé de base.

La responsable a, en outre, estimé que les victimes nécessitent un soutien humanitaire permanent pour les aider à reconstruire leur vie et assurer leur participation effective au processus d’inclusion sociale.