Johannesburg- La perte de biodiversité et ses répercussions sur les moyens de subsistance constituent un risque pour les femmes africaines, les rendant encore plus vulnérables aux effets négatifs de l’inégalité entre les sexes, a indiqué mercredi le ministère sud-africain chargé de l’Environnement.

“Le changement climatique et la perte de la biodiversité causent des pertes et des dommages massifs aux moyens de subsistance des femmes africaines”, a déclaré la vice-ministre des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, Makhotso Sotyu, lors d’une rencontre sur “La résilience des femmes africaines dans le contexte du changement climatique” en marge de la réunion de la Commission de la condition de la femme (CSW) à New York.

Elle a ajouté que l’Afrique du Sud, ainsi que de nombreux autres pays africains, préconisent d’intégrer l’approche du genre dans la conception, le financement, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques et programmes sur le changement climatique.

“La menace que représentent les événements liés au changement climatique pour la production agricole, la sécurité alimentaire et les établissements humains est un sujet de grave préoccupation pour l’Afrique du Sud”, a-t-elle poursuivi.

Elle a rappelé ainsi que le continent africain fait face, d’une part, à des événements météorologiques extrêmes dévastateurs associés aux tempêtes et aux inondations et, d’autre part, à la sécheresse et aux incendies de forêt qui détruisent de vastes étendues de terre et augmentent l’insécurité alimentaire.

“Les communautés agricoles rurales africaines composées en grande partie de femmes devront donc transformer leurs modes de production, de consommation et d’utilisation des terres non durables, en adoptant des pratiques agricoles résilientes au climat”, a soutenu Mme Sotyu.

Elle a de même mis en garde que «si rien n’est fait, la combinaison de phénomènes tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, la désertification, la dégradation des terres, la pollution et la pandémie de Covid-19 pourraient avoir des effets dévastateurs sur l’humanité, en particulier sur les femmes africaines”.

“Les risques économiques posés par le changement climatique pourraient creuser l’écart entre les sexes, tout en favorisant le phénomène de la violence sexiste”, a-t-elle conclu.