Johannesburg- La pauvreté, la discrimination et la violence continuent de freiner le progrès des femmes et des filles en Afrique du Sud, a indiqué mardi le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

«L’égalité des sexes ne sera atteinte que si les femmes sont financièrement sûres et indépendantes», a déclaré M. Ramaphosa dans un discours à l’occasion de la Journée nationale de la femme qui commémore la marche de milliers de Sud-africaines en 1956 pour protester contre les lois ségrégationnistes de l’apartheid.

Le chef d’État a relevé ainsi qu’environ la moitié de toutes les femmes dans le pays sont au chômage, alors que celles qui travaillent gagnent beaucoup moins que les hommes.

Soulignant que les trois quarts des ménages dirigés par une femme vivent dans la pauvreté, il a expliqué que la faible croissance de l’économie sud-africaine et l’impact de la pandémie de Covid-19 ont été particulièrement difficiles pour cette catégorie vulnérable.

Par ailleurs, M. Ramaphosa a reconnu que la violence à l’égard des femmes continue d’entacher le pays, rappelant qu’il ne se passe pas un jour sans que l’on signale que des femmes ont été attaquées, violées et tuées par des hommes.

Les fléaux de la violence à l’égard des femmes et des féminicides continuent de gangrener la Nation arc-en-ciel, où la criminalité ne cesse de s’aggraver dans un contexte de crise économique aiguë.

Le ministre de la Police, Bheki Cele, qui a présenté récemment les statistiques trimestrielles sur la criminalité à la commission parlementaire du portfolio de la Police, a brossé un tableau sombre de l’insécurité vécue par les femmes avec près de 11.000 viols signalés durant le premier trimestre de 2022.