Oujda- “Pour un environnement sûr qui protège les femmes et les jeunes filles contre les violences” a été au centre d’une journée d’étude organisée à Oujda par l’Agence de développement social et l’Entraide nationale, dans le cadre de la 21ème campagne nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et jeunes filles et de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Les participants à cette journée, organisée en collaboration avec la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Mohammed 1er d’Oujda, ont indiqué que le phénomène des violences à l’égard des femmes constitue la forme la plus ignoble d’atteinte à la liberté et à la dignité des femmes et parmi les obstacles aux efforts déployés dans le domaine du développement humain en limitant la participation effective des femmes au processus de développement.

À cet égard, ils ont appelé tous les acteurs à redoubler d’efforts pour lutter contre ce phénomène et à s’engager dans la lutte continue contre la violence à l’égard des femmes.

Le coordonnateur régional de l’Agence de développement social à l’Oriental, Ahmed Bouziani, a souligné que le choix de l’université pour sensibiliser au phénomène de la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles vise à consacrer une culture d’égalité entre les deux sexes, à renforcer les relations de respect mutuel et à rejeter la violence contre les femmes parmi les étudiants qui sont considérés comme les générations futures.

M. Bouziani a fait savoir que l’Agence organise des réunions de sensibilisation dans les établissements scolaires en coopération avec la direction régionale de l’éducation nationale à Oujda, en vue de sensibiliser les élèves au phénomène de la violence contre les femmes et les jeunes filles.

Il a rappelé, dans ce cadre, les efforts déployés dans le domaine de l’autonomisation économique des femmes dans la région de l’Oriental, par le financement de projets des femmes en situation difficile et des personnes handicapées, dans le cadre d’une convention de partenariat, dotée d’une enveloppe de 48 millions de dirhams, afin de promouvoir la condition de la femme et de lui permettre de s’intégrer dans le tissu économique national et de contribuer au processus de développement.

A cet égard, il a fait savoir que 65 projets (dont 15 au profit des femmes) ont été financés dans la région, dans le cadre du programme Maroc Moubadarate, notant que ces projets ont contribué à la création de 202 emplois permanents (dont 73 au bénéfice des femmes), outre le financement de quatre programmes portant sur la valorisation de plusieurs filières notamment l’apiculture et le lait, au profit de 2.671 personnes dont 521 femmes.

De son côté, le coordonnateur régional de l’Entraide nationale, Hamid Khazri, a relevé que la lutte contre le phénomène de la violence contre les femmes doit être menée selon une approche basée sur le respect des droits de l’Homme, dans laquelle la question de la protection des femmes et de la promotion de leurs droits occupe une place centrale.

M. Khazri a soutenu que cette lutte doit mobiliser tous ceux qui sont impliqués dans les efforts visant la prévention, la protection et la prise en charge des femmes victimes de violences, ainsi que dans la diffusion de la culture du respect et du rejet de la violence sous toutes ses formes.

Il a noté qu’en plus de l’approche juridique, qui revêt une grande importance pour faire face au phénomène de la violence contre les femmes, une approche de sensibilisation, culturelle et pédagogique doit être adoptée afin de corriger le comportement des individus, mettant l’accent, à cet égard, sur le rôle de la société civile, de la famille et de l’école dans la consolidation de cette culture afin de construire une société où prédominent les valeurs de coexistence et les principes d’égalité et de justice sociale.