Fès – Une rencontre autour du roman “Khala Oum Hani” (Tante Oum Hani) de l’écrivaine Rabia Rihane, a eu lieu samedi à Fès, à l’initiative de la fondation du livre et de l’association “Babel pour la culture et l’art”.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part une pléiade d’intellectuels et d’hommes de lettres, a été l’occasion de célébrer une expérience distinguée dans la création romanesque et narrative dans le cadre de la reprise des activités culturelles et artistiques qui ont été ont retardées suite à la pandémie de la Covid-19.
Dans une déclaration à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP, l’écrivaine Rabia Rihane s’est dit honorée et fière pour cet hommage qui inaugure le processus de promotion du roman “Khala Oum Hani”, publié en janvier 2020 par Dar El Ain au Caire et signé à la Foire du livre de la capitale égyptienne.
La pandémie du Covid-19 a imposé une période de désertification culturelle, a-t-elle dit, tout en exprimant son espoir qu’un autre cycle de mouvement créatif et culturel s’ouvre et que la réunion de Fès soit le début d’une véritable dynamique qui permet la promotion du roman et de nouveaux textes.
Dans une déclaration similaire, la journaliste spécialisée dans le domaine de culture, Saida Charif a souligné que l’œuvre de Rabia Rihane se caractérise par une créativité romanesque “unique et spéciale”, après un long voyage accompagné de narration, qui a abouti à la publication de sept recueils d’histoires.
Il s’agit d’un tournant qualitatif qui a débuté avec l’ouvrage “Tarik El Gharam” (Le chemin de l’amour) en 2013, pour enchainer avec “Khala Oum Hani” et “Baytona Al Kabir” (Notre grande maison) en attendant la sortie d’un quatrième roman, a-t-elle poursuivi.
Les écrits de Rabia Rihane, a-t-elle poursuivi, se distinguent par leur richesse narrative, la diversité de ses méthodes de travail et leur intensité linguistique, tout en citant le conte populaire comme une ressource précieuse dans les trois romans.
La journaliste a décrit “Tante Oum Hani” comme un roman héroïque par excellence qui retrace une grande partie de l’histoire du Maroc sur plus d’un demi-siècle, ouverte sur le temps de la résistance et la biographie des hommes oubliés par l’histoire.
Pour sa part, l’écrivain, traducteur, et président de l’Association Babel pour la culture et l’art, Aziz El Hakem a estimé que l’accueil de Rabia Rihane est un hommage particulier pour une romancière distinguée avec près de 30 ans d’expérience dans le domaine de la publication.
Il a relevé que l’écrivaine Rabia Rihane travaille sur la question des femmes sans la dépeindre comme un être faible, mais plutôt comme un acteur positif qui cherche la libération et l’expression indépendante de soi.
Originaire de la ville de Safi, Rabia Rihane a commencé sa carrière de publication en 1994 avec la parution de son premier recueil de nouvelles “Dilal oua Kholajan” pour enchaîner avec de nombreuses publications littéraires.