Tunis- Les acquis réalisés par les femmes marocaines dans tous les domaines, notamment l’accès aux postes de décision, ont été mis en exergue lors d’une conférence organisée mercredi à Tunis.

La politique d’encouragement de l’accès des femmes marocaines aux postes de responsabilité dans l’administration repose sur plusieurs piliers, dont la forte volonté royale pour l’autonomisation des femmes, l’avancée remarquable du cadre juridique et institutionnel et un environnement politique adéquat, ainsi qu’une dynamique sociétale forte, a affirmé l’ambassadeur du Royaume à Tunis, Hassan Tariq lors de cette rencontre consacrée à la remise de la coordination tournante du Réseau Régional MENA d’égalité des chances dans la fonction publique (RR-MENA), à la Jordanie qui succède à la Tunisie.

Il a expliqué que la forte volonté politique du Maroc, sous le sage leadership de SM le Roi Mohammed VI, se traduit par la consécration du principe d’égalité comme l’une des valeurs fondatrices du projet sociétal marocain et une garantie majeure pour les politiques d’autonomisation des femmes et de soutien à leur accès aux postes de responsabilités sur les plans exécutif, administratif et électoral.

Le diplomate marocain a ajouté que le cadre constitutionnel, législatif et conventionnel constitue “une référence appropriée pour promouvoir l’égalité entre les sexes dans l’accès aux postes de responsabilité dans l’administration”, notant que la Constitution de 2011 traduit dans les faits l’effort de l’Etat pour consacrer les principes de parité, de méritocratie et d’égalité des chances entre femmes et hommes.

Dans ce sens, il a rappelé la création de l’autorité pour la parité et la lutte contre toute forme de discrimination, ainsi que la ratification de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et l’approbation du Protocole facultatif à ladite Convention.

A travers ces mesures, le Royaume honore ses engagements internationaux en matière de respect des droits de l’Homme, notamment ceux liés à l’autonomisation des femmes, a-t-il souligné.

Il a fait observer que cette politique a encouragé l’accès des femmes à de hautes fonctions et responsabilités au sein de l’administration publique, rappelant l’amélioration de la représentativité des femmes dans les instances élues, dépassant 24% des sièges à la Chambre des représentants, 25 % dans les communes locales et un tiers des portefeuilles ministériels.

Dans une déclaration à la MAP, Mme Hayat Lahbaili, directrice pays du Forum des fédérations, une organisation internationale de gouvernance fondée par le Canada en 1999, a mis l’accent sur les grands efforts déployés par le Royaume dans le domaine de l’émancipation de la femme.

Dans ce sens, Mme Lahbaili a souligné que cet intérêt se manifeste par la ferme volonté politique affichée et par la promulgation d’un ensemble de mesures telles que l’élaboration d’une loi relative aux hautes fonctions et la réservation d’un quota aux femmes pour promouvoir le principe d’une représentation équilibrée au sein du parlement et des assemblées préfectorales, provinciales et régionales.

Ces mesures ne se limitaient pas à l’accès des femmes à ces conseils, mais elles leur ont permis également d’assumer des postes de responsabilités en tant que présidentes de communes ou de régions.

Elle a fait savoir que parmi les caractéristiques de l’expérience marocaine pour l’émancipation de la femme figurent une volonté politique forte au niveau des structures étatiques et l’adhésion des acteurs politiques et de la société civile, ainsi que des mouvement de défense des droits humains et des femmes, à ce grand chantier national à travers lequel le Royaume cherche la consécration effective de l’égalité entre les sexes, que ce soit dans la fonction publique ou le secteur privé.

Dans le même ordre d’idées, Mme Lahbaili s’est félicitée de tous ces efforts qui permettent de construire une société dans laquelle les femmes jouissent des mêmes droits que les hommes.

Composé de femmes fonctionnaires cadres et représentantes des réseaux nationaux du Maroc, d’Egypte, de Jordanie et de Tunisie, le Réseau Régional MENA (RR-MENA) a été mis en place en juin 2018 avec l’objectif de promouvoir la réflexion et de créer une synergie entre les pays membres du RR-MENA en vue de partager les bonnes expériences notamment en matière d’accès des femmes aux postes de responsabilité et aux instances de prise de décision dans le secteur public.

Grace à son expérience accumulée dans la coordination et le suivi permanent des activités du RCI, le Maroc a été choisi à l’unanimité pour assurer la première coordination du RR-MENA au titre de l’année 2019, rappelle-t-on.