Rabat- Les droits de l’Homme sont érigés au rang d’une culture judiciaire au Maroc, grâce à l’intérêt accordé par les institutions compétentes à la formation et la qualification des magistrats dans ce domaine, a assuré, vendredi à Rabat, le premier président de la Cour de Cassation, président délégué du Conseil supérieur de l’autorité judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui.
L’attention portée à cet aspect a pour objectif de mettre les magistrats dans les meilleurs dispositions pour une bonne application des instruments légaux de protection des droits et des libertés, en concordance avec les pratiques internationales et la conception universelle des droits de l’Homme, a affirmé M. Abdennabaoui, lors d’une rencontre de communication organisée par la Présidence du ministère public, en coordination avec le CSPJ, à l’occasion du lancement de la deuxième phase du programme de renforcement des capacités des juges en la matière.
Cette formation est un jalon essentiel dans le processus de renforcement de la protection des droits de l’Homme, conformément à l’article 117 de la Constitution qui a confié cette mission aux magistrats, en leur donnant la possibilité de prendre connaissance des expériences et pratiques internationales concernant le procès équitable, la prévention de l’arrestation abusive, la lutte contre la torture, les traitements inhumains et dégradants et les disparitions forcées, ainsi que la protection des catégories vulnérables, comme les enfants, les migrants et la femme, a souligné M. Abdennabaoui.
Tout en rappelant que le Maroc a institutionnalisé les différents types de droits de l’Homme et les a intégrés dans la législation nationale, le président du CSPJ a expliqué que ce programme émane de la volonté du Maroc d’honorer ses engagements internationaux, conformément aux hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI relatives à l’édification de l’Etat de droit et à la préservation des droits et libertés, en plus de l’attention particulière que porte le Souverain à la mise en place d’un pouvoir judiciaire indépendant, performant et mieux qualifié pour accomplir ses missions.
Ce programme intervient également en harmonie avec les recommandations des mécanismes et organismes internationaux relatives à la promotion de la culture des droits de l’Homme, a-t-il relevé, faisant remarquer que l’Union européenne et le Conseil de l’Europe sont devenus, à partir de la moitié de l’année en cours, des partenaires du ministère public dans l’organisation de ces formations, ce qui permettra de tirer profit des connaissances d’experts internationaux appelés à intervenir à distance ou en présentiel.
De son côté, l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Patricia Pilar Llombart Cussac a souligné que la promotion des droits de l’Homme est au cœur de l’action commune et de la coopération étroite avec le Maroc, assurant que les deux parties partagent les mêmes valeurs, notamment le respect des droits de l’Homme.
L’UE apporte son soutien à cette initiative visant à renforcer les capacités des magistrats en matière des droits de l’Homme et aspire à échanger expériences et expertises avec le Maroc dans le domaine judiciaire, a-t-elle dit.