Marrakech – Le traitement de la problématique du mariage des mineures requiert l’adoption d’une approche globale qui cible aux côtés du développement de l’arsenal juridique et son efficacité, les autres aspects liés aux causes économiques, sociales et culturelles, et ce selon une nouvelle stratégie qui accorde une priorité particulière à la famille en tant que pilier du développement social inclusif et durable, et consacre la dimension égalité dans l’ensemble des politiques et programmes, a souligné la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Mme Aouatif Hayar.

La ministre qui s’exprimait, lundi à Marrakech lors d’une rencontre de communication dédiée à la présentation des résultats d’une étude-diagnostic sur le mariage des mineures, organisée à l’initiative de la Présidence du Ministère Public, a ajouté que la famille considérée comme noyau dur de la société, se veut aussi un rempart de protection contre les dangers sociaux et un prélude à la réalisation d’un Etat social et à l’amélioration du ciblage.

Cette rencontre dont les travaux s’étaleront sur deux jours a été aussi l’occasion pour Mme Hayar de souligner que cela se fera en harmonie avec le chantier de création d’un registre social et de la gouvernance numérique en vue de consolider la convergence et l’efficacité des programmes sociaux au niveau territorial, selon une base de données quantitatives et qualitatives tenant compte du volume réel des besoins de la population, et garantissant une offre diversifiée et adéquate de services de proximité à impact direct sur les familles et les individus.

La prise en considération de la dimension protection, dans ses différentes composantes, pour le traitement de la problématique du mariage des mineures nous interpelle à réfléchir sur la concrétisation d’une plateforme d’action commune tenant compte des avis des enfants, des jeunes, des familles, des acteurs institutionnels, des experts et des spécialistes dans moult domaines et ce, à travers l’ouverture d’un dialogue public, qui met au rang de ses priorités la réalisation et la préservation de l’intérêt des enfants, la création d’une synergie entre notre référence religieuse, nos principes constitutionnels, et nos systèmes juridiques, tout en tenant compte de l’évolution que connait la société marocaine, au prisme du développement des sciences et des évolutions rapides que connaissent les familles sur les plans économique, social et environnemental.

Et de poursuivre que le Maroc a réalisé de grands acquis, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sachant que le Souverain ne cesse d’accorder un intérêt particulier à la promotion des conditions de l’enfance et sa protection, ainsi qu’au renforcement de la cohésion familiale et à l’amélioration et la protection des droits de la femme.

Organisée en partenariat avec l’UNICEF, cette rencontre intervient dans le cadre des efforts déployés par la Présidence du Ministère Public en vue de contribuer à lutter contre le mariage des mineures, et en activation de la stratégie du Ministère Public visant à consolider la protection des droits de la femme et de l’enfant.

De même, ce conclave coïncide avec les journées mondiales de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles et qui interviennent après la journée mondiale de lutte contre la violence faite aux femme (25 novembre).

L’étude objet de cette rencontre a ciblé les procédures judiciaires en rapport avec le mariage des mineurs, et identifier les facteurs objectifs entourant ce mariage à savoir : ceux économiques, socioculturels et autres.

Prennent part à ce conclave, des représentants des différents secteurs concernés, aux côtés des magistrats du Ministère Public chargés du mariage, occasion de débattre des recommandations de ladite étude ainsi que des recommandations auxquelles elle a donné lieu.