Larache – Une rencontre de sensibilisation sur le rôle de l’industrie cinématographique dans la lutte contre les stéréotypes liés aux femmes détenues a été organisée, mardi à la prison locale de Larache, en présence de la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar.
Organisée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), dans le cadre de la 5ème rencontre nationale en faveur des détenues, cet évènement, qui s’est déroulée en présence du délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek et du Wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Younès Tazi, a connu la participation d’une pléiade de personnalités de la scène culturelle et de la société civile.
A cette occasion, Mme Hayar a indiqué que cette rencontre a été l’occasion de découvrir la nouvelle génération d’établissements pénitentiaires qui fournissent des services essentiels aux femmes détenues, en particulier celles ayant des enfants en bas âge et celles souffrant d’un handicap.
“Cet intérêt porté aux femmes détenues, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI dans le domaine social et en matière de promotion des droits des femmes”, a affirmé la ministre dans une déclaration à la presse.
Elle a également fait savoir qu’une convention de partenariat a été signée entre le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille et la DGAPR, visant l’accompagnement des femmes détenues et la mise en place de mécanismes pour favoriser leur autonomisation économique, afin de faciliter leur insertion socio-économique.
De son côté, le directeur de l’action sociale et culturelle au profit des détenus à la DGAPR, Moulay Idriss Aguelmam, a signalé que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la campagne des Nations Unies pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, et intervient après les éditions précédentes organisées à Casablanca, Meknès, Marrakech et Agadir.
Il a ajouté que cette rencontre s’inscrit en droite ligne avec la nouvelle approche de la DGAPR relative l’élaboration et la mise en oeuvre des programmes de qualification, soulignant que le thème de cette rencontre met en lumière les difficultés auxquelles font font face les femmes détenues, notamment la stigmatisation sociale.
Pour sa part, l’artiste Hayat El Idrissi a souligné que sa participation reflète la contribution des acteurs culturels dans le soutien des femmes détenues pour surmonter certaines épreuves sociales et psychologiques, ajoutant: “cela traduit la convergence des efforts de toutes les composantes de la société pour contribuer à l’amélioration des conditions de détention”.
Dans une déclaration à la MAP, une détenue bénéficiaire a relevé que cette rencontre, organisée dans le cadre de la journée nationale des détenues, souligne l’importance de la contribution des créations culturelles, cinématographiques et théâtrales dans le soutien des femmes détenues et la lutte contre les stéréotypes auxquels elles font face.
Il est à noter que cette rencontre a permis aux femmes détenues d’exprimer leur point de vue et d’échanger des idées sur divers aspects sociaux liés à la question féminine, notamment l’inclusion économique de la femme.