Laâyoune- La participation politique des femmes dans les provinces du Sud, question de la parité et de l’inclusion, a été au centre d’une journée d’étude organisée, mercredi à Laâyoune, avec la participation d’une pléiade d’académiciens et d’acteurs associatifs.
Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du projet “Représentation Inclusive”, ayant fait l’objet d’une convention de partenariat entre l’Association “Afaq” pour la réadaptation et l’insertion des personnes en situation de handicap, l’organisatrice de cet évènement, le ministère de l’Intérieur et le Fonds de soutien à l’encouragement de la représentation des femmes, vise à sensibiliser à l’importance de la participation politique des femmes dans les provinces du Sud et à partager les expériences d’inclusion des femmes en situation de handicap dans la vie politique.
Etalé sur six mois, ce projet tend également à renforcer les capacités des femmes élues et des militantes des partis politiques et à soutenir l’implication des femmes pour une parité inclusive.
Dans leurs recommandations au terme de cette rencontre, les intervenants ont plaidé pour l’adoption d’autres alternatives au système de quotas et à la liste nationale des femmes lors des échéances électorales, en harmonie avec la Constitution de 2011, qui a jeté les bases de la promotion de la participation de cette catégorie dans la vie politique et sa contribution dans la prise de décision et l’orientation des politiques publiques.
Les participants ont également appelé à augmenter le taux de la représentativité féminine dans les instances élues, en leur réservant des quotas importants pour promouvoir les questions féminines et renforcer la présence de la femme en matière de gestion de la chose locale publique.
La participation politique des femmes nécessite davantage de plaidoyer et de mobilisation associative, en tant que levier et élément fondamental de la démocratie participative, ont-ils-poursuivi, mettant en exergue le rôle des partis politiques dans l’encadrement et la promotion de la participation des femmes dans la scène politique.
Par ailleurs, ils ont jugé nécessaire d’impliquer les femmes en situation de handicap dans le paysage politique pour assurer la représentation de cette catégorie, défendre leurs droits et parvenir à une représentativité réelle et inclusive.
Dans ce sillage, ils ont mis l’accent sur la nécessité de sensibiliser quant à l’importance de l’inclusion de la dimension du handicap dans le processus politique, à travers l’élaboration de politiques publiques et des textes de lois, afin d’assurer l’équité et l’égalité des chances entre toutes les catégories de la société.
En ce qui concerne l’autonomisation économique des femmes, les participants ont appelé à encourager l’entrepreneuriat féminin, notamment dans les provinces du Sud du Royaume, en garantissant leur indépendance financière et sociale, avec un accent particulier sur les femmes en situation de handicap.
Lors de cette rencontre, une série de thématiques ont été débattues, axées notamment sur la représentation des femmes dans les instances élues, la lecture des indicateurs des listes électorales régionales et du système des quotas, l’autonomisation économique et son impact sur la participation politique des femmes et la participation politique des femmes en situation de handicap, entre pactes et législations et l’effectivité de la pratique politique.