Rabat – La violence numérique à l’égard des femmes a fait l’objet d’une table ronde virtuelle, tenue jeudi à l’initiative de la commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Rabat-Salé-Kénitra.
Cet évènement organisé en collaboration avec l’université Mohammed V de Rabat, s’inscrit dans le cadre de la campagne des Nations-Unies visant à prévenir et à éliminer les violences à l’égard des femmes.
Intervenant à cette occasion, la présidente de la CRDH de Rabat-Salé-Kénitra, Houria Tazi Sadeq a relevé que cette table ronde a pour objectif de sensibiliser les citoyens sur les dangers de la violence numérique, tout en renforçant la culture de l’égalité entre les sexes.
Soulignant l’importance de la problématique des violences numériques à l’égard des femmes, Mme Tazi Sadeq a mis en avant le rôle indéniable de la femme dans le développement économique, en plus de ses “missions classiques” au sein de la société.
Internet peut constituer un espace de vivre-ensemble entre les sexes, a-t-elle indiqué, déplorant les différentes formes de violence et d’harcèlement, auxquelles la femme est confrontée dans l’espace virtuel.
Pour sa part, le président de l’université Mohammed V, Mohamed Rhachi, dont l’allocution a été lue par le représentant de l’université, Mohamed El Mahi, a mis en avant l’aspect mondial de la cyberviolence, relevant que la problématique doit être analysée de manière scientifique.
La cyberviolence constitue une entrave au développement, a-t-il estimé, poursuivant que selon les études, le trois-quarts des femmes internautes ont déjà été victimes de violences numériques.
A cet égard, le président de l’université a souligné que cette table ronde incarne la sincère volonté de sensibiliser les citoyens sur les dangers de la cyberviolence et de promouvoir la réflexion sur le sujet.
De son côté, le doyen de la faculté des sciences de l’éducation, Abdellatif Kidai a mis en exergue la complexité de la problématique des violences numériques à l’égard des femmes, en raison de sa modernité et de l’absence de textes législatifs à ce sujet, ajoutant que la promotion de la situation des femmes et la condamnation des discours de haine demeurent les seuls moyens pour endiguer ce phénomène.
Le responsable a, dans ce sens, estimé que l’éducation et la connaissance constituent des éléments essentiels pour promouvoir la position de la femme et réaliser la stabilité sociale.