Fès- L’exposition “Femmes sous l’emprise des codes”, un projet artistique qui dénonce la violence faite aux femmes, de l’artiste peintre Siham Tahiri, a fait escale, jeudi à l’université Euromed de Fès (UEMF).

L’exposition interactive en tournée depuis le 25 novembre dans les différents espaces de la capitale spirituelle, a pour objectif d’impliquer les jeunes dans le processus de construction d’une conscience collective quant au phénomène des violences à l’égard des femmes.

Dans une déclaration à la MAP, Siham Tahiri a indiqué que cette exposition (25 novembre-10 décembre) est une initiative artistique qui cible une large frange de la société marocaine notamment les jeunes pour les sensibiliser aux différentes formes de violence dont souffre la femme.

S’agissant de l’idée de l’exposition interactive à l’aide des codes QR, Mme Tahiri a expliqué qu’elle a fait “le rapprochement entre le mode de fonctionnement des codes QR et celui des lois, ces codes qui régissent nos vies, pour dénoncer en tant qu’activiste les articles de lois inapplicables et qui relèvent de l’archaïque en utilisant un nouveau médium artistique: Le code QR”.

L’artiste qui souligne l’importance de l’implication et l’interaction avec les étudiants en faisant appel au digital, qui domine désormais le monde, a mis l’accent sur la place centrale qu’occupe ce code QR dans la vie des citoyens depuis le lancement de la campagne de vaccination.

Ce QR code “qui a suscité un débat sociétal et éthique, est devenu un outil important dans nos vies, écrit Siham Tahiri dans une note de présentation de son travail, mettant l’accent sur le caractère innovant de cette approche “pour sensibiliser la société sur ses maux”.

Cette exposition qui fait partie d’un grand projet de l’artiste intitulé “le monde sous l’emprise des Codes”, tend à dénoncer les dispositions discriminatoires envers les femmes dans les textes de loi. “Sous l’apparence neutre du carré du code QR, se cache une information à décrypter et qui a pour vocation de codifier l’être humain”, estime-t-elle.

L’exposition, écrit l’artiste, tend à démontrer que l’égalité et le respect entre les femmes et les hommes constitue “un fondement socioculturel indispensable pour une bonne qualité de vie”, ajoutant que la violence contre les femmes est un obstacle majeur à la réalisation des droits humains et du développement durable.