Errachidia – Les instruments juridiques de lutte contre les violences à l’égard des femmes ont été au centre d’une conférence régionale organisée, jeudi à Errachidia, par la Coordination régionale d’Entraide nationale de Drâa-Tafilalet.
Initiée en partenariat avec la Coordination régionale de l’Agence de développement social sous le thème “Pour un environnement sûr permettant de protéger les femmes et les filles contre la violence”, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la 21ème campagne nationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes et filles lancée récemment par le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille.
Les participants à cette rencontre, qui a rassemblé notamment des chercheurs, universitaires et acteurs impliqués dans la prévention et la protection des femmes victimes de violences, ont abordé les dispositifs juridiques de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles en mettant l’accent sur la gravité de ce phénomène et ses impacts négatifs sur la société.
Intervenant à cette occasion, Ahmed Fekak, premier substitut du procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Erachidia, président de la cellule régionale de prise en charge des femmes et enfants victimes de violence, a insisté sur l’importance de la protection des femmes et filles contre la violence dans les espaces publics à travers la mise en place d’un environnement sûr et, surtout, le signalement de toutes formes de violence ou d’harcèlement dans les espaces publics.
Il a, en outre, fait observer que la loi n° 103.13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes est une importante avancée eu égard à ses dispositions juridiques incriminant les différentes pratiques et actes qui portent atteinte à la femme et à sa dignité, appelant tous les acteurs à s’engager activement dans la lutte continue contre la violence à l’égard des femmes.
De son côté, Rachida Hamdaoui, présidente de la division de l’action sociale à la Coordination régionale d’Entraide nationale de Drâa-Tafilalet, a souligné que cette conférence vise à sensibiliser au phénomène de la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles afin de consacrer une culture d’égalité entre les deux sexes, renforcer les relations de respect mutuel et rejeter toutes formes de violence contre les femmes.
La lutte contre ce phénomène, a-t-elle soutenu, doit être menée selon une approche multidimensionnelle basée sur le respect des droits de l’Homme, dans laquelle la question de la protection des femmes et de la promotion de leurs droits occupe une place centrale, relevant qu’en plus de l’approche juridique, une approche de sensibilisation s’impose également afin de corriger le comportement des individus et diffuser la culture du respect.
Les participants à cette rencontre ont abordé également les causes de la violence contre les femmes, les solutions possibles pour contrer ce phénomène, le rôle de la justice dans la protection des femmes violentées, outre les principes islamiques relatifs au rejet de la violence, ainsi qu’un certain nombre de législations internationales liées à la question de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille a lancé une campagne de sensibilisation nationale du 25 novembre au 10 décembre sous le slogan “Tous Unis! Investir pour prévenir les violences à l’égard des femmes et des filles”.