Dakhla- Les moyens d’assurer un environnement sûr permettant de protéger les femmes et les filles de la violence ont été au centre d’une table ronde, organisée, jeudi à Dakhla.

Initiée par la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Dakhla-Oued Eddahab, en coopération avec la Coordination régionale de l’Agence de développement social, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la 21e campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles, lancée à l’initiative du ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la Famille, sous le slogan: “La violence est condamnée, mobilisons nous pour la signaler en tous lieux”.

Cette initiative organisée à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la violence envers les femmes, intervient également en application des Hautes Instructions Royales ayant pour objectif l’autonomisation des femmes et la préservation de leurs droits.

S’exprimant à cette occasion, la présidente de la CRDH de Dakhla-Oued Eddahab, Maimouna Essayed, a indiqué que cette rencontre vise à mettre en avant les efforts déployés, notamment par les cellules de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences pour lutter contre ce fléau.

Cette table ronde, a-t-elle enchainé, a été également l’occasion de présenter les principales conclusions d’une enquête menée par la CRDH de Dakhla-Oued Eddahab relative à l’exposition des femmes et filles de la région à la violence sous toutes les formes, l’objectif étant d’identifier les défis à relever et les moyens de les surmonter.

“Quelque 40 femmes sur 48 ont été victimes de violence”, selon un échantillon représentatif des femmes de la région, a fait remarquer Mme Essayed, notant que toutes les femmes interviewées ont été unanimes à souligner que le durcissement des sanctions et le renforcement des campagnes de sensibilisation permettront de lutter contre la violence faite aux femmes et filles.

Pour sa part, le Coordinateur régional de l’Agence de développement social, Sidi Ahmed Hormatallah a tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation significative du nombre de femmes et filles victimes de violence au niveau national, soulignant l’importance de conjuguer les efforts pour mettre fin à ce fléau.

L’Agence de développement social à travers le ministère de tutelle a appuyé plus de 10 centres d’écoute et d’orientation juridique pour femmes victimes de violence au niveau régional, en vue de renforcer et d’améliorer les services fournis aux femmes victimes de violence et de garantir la durabilité de ces prestations.

Cette rencontre s’inscrit dans les efforts du ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille pour la mise en œuvre du troisième plan gouvernemental pour l’égalité, servant de cadre à la convergence des différentes initiatives prises par les secteurs gouvernementaux, les institutions publiques, le secteur privé et les élus, dans le but de consolider les valeurs d’égalité et de lutter contre toutes les formes de violence envers les femmes.