Harare- Les femmes zimbabwéennes manquent d’accès à la propriété des terres agricoles, avec seulement 2 % possédant des titres fonciers, en raison d’un financement insuffisant pour l’acquisition des fermes commerciales, révèle un rapport de la Banque mondiale (BM).
“Cette situation est également attribuée aux difficultés rencontrées pour naviguer dans le système de titres de propriété, ainsi qu’à l’exclusion traditionnelle des femmes en matière de propriété ou de droits d’utilisation”, souligne le rapport “Zimbabwe Gender Assessment” publié cette semaine.
Notant que moins de femmes gagnent leur vie dans le secteur agricole dans ce pays d’Afrique australe, le document explique que cette tendance est motivée par l’accès limité au financement, aux actifs agricoles, aux compétences en de gestion des cultures, ainsi que le manque d’une main-d’œuvre agricole qualifiée.
“Pour relever ces défis, il est nécessaire d’améliorer l’intégration et le suivi des objectifs en matière d’égalité des sexes à différents niveaux du gouvernement, ainsi que d’améliorer la coordination et l’alignement entre les ministères et les parties prenantes du secteur privé et des organisations à but non lucratif”, a-t-on poursuivi.
De même, l’institution de Bretton Woods a fait savoir que l’agriculture est l’un des principaux moteurs économiques du Zimbabwe, contribuant à hauteur de 20 % au produit intérieur brut national et de 25 % à l’emploi formel.
“C’est également la plus grande source de recettes d’exportation du pays, représentant 63 % des matières premières destinées aux marchés internationaux, ainsi qu’une source de subsistance pour 70 % de la population du pays”, a-t-elle relevé.
Rappelant que plus de 60 % de la population vit dans les zones rurales, la banque a souligné que l’agriculture est la principale source pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays et un levier essentiel pour la création d’emplois, la croissance économique et la réduction de la pauvreté.