Séville- Les avancées en matière de promotion des droits de la femme au Maroc à l’épreuve du code de la famille ont été au centre d’une table-ronde, organisée jeudi soir à Séville, dans le cadre des activités du “Mois du Maroc”, à l’initiative de la Fondation Trois Cultures de la Méditerranée.

Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur les acquis et défis de la situation de la femme au Maroc dans le contexte du débat en cours sur la révision du Code de la famille, annoncée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en juillet 2022, et les avancés réalisées en matière de promotion des droits des femmes ces dernières années.

Pour la professeure de droit international privé à l’Université de Jaén, en Andalousie, Gloria Esteban de la Rosa, depuis l’adoption du code de la famille en 2004, des “avancées considérables” ont été enregistrées au niveau des droits de la femme et de la famille et de l’égalité homme-femme.

Dans son intervention, l’universitaire espagnole a mis l’accent sur l’évolution des droits de la femme au Maroc de l’indépendance à aujourd’hui, dans le sillage d’une « mutation profonde » de la société marocaine, insistant que l’annonce du nouveau chantier de la révision du code de la famille est de nature à générer de nouvelles opportunités en termes d’amélioration de la situation de la femme et de protection de la famille.

Mettant l’accent sur le contexte global impactant cette question, dont l’adoption de la constitution de 2011, consacrant l’égalité entre les hommes et les femmes, les mutations de la société, l’action du mouvement associatif féminin, la signature de conventions internationales des droits humains, la participation de la femme à la chose politique, l’experte espagnole a fait observer que le Maroc a enregistré, durant les deux dernières décennies, “un grand progrès” en matière de promotion des droits des femmes, sur tous les niveaux.

Elle a relevé que la révision du Code de la famille est en soi une avancée significative en termes de promotion des conditions de la femme.

De son côté, la professeure à la faculté de droit de l’université Abdelmalek Essaâdi de Tanger, Latifa Benkhair, a souligné les acquis et limites du code de la famille de 2004 et les propositions et perspectives de réforme de ce texte de loi.

D’après l’universitaire marocaine, le chantier de la révision du Code de la famille intervient pour remédier à certains dysfonctionnements constatés dans la mise en œuvre de ce texte de loi.

Et de relever que cette révision s’inscrit dans le cadre de la dynamique enclenchée par le Maroc en matière de modernisation de son arsenal juridique et son adaptation avec les conventions internationales, avec pour objectifs de promouvoir les droits de la femme et de créer un équilibre au sein de la société.

Le “Mois du Maroc” à Séville, organisé par la Fondation en collaboration avec d’autres acteurs culturels, est une manifestation annuelle qui braque les projecteurs sur le Maroc tout au long du mois de novembre, à travers une programmation riche et variée.

Activités cinématographiques, musicales, culturelles, sportives, de mode, ainsi que des tables-rondes, les différentes expressions de la scène culturelle marocaine sont présentées au public sévillan, et andalou en général, dans le but de renforcer le rapprochement entre les deux rives.