Paris- Quelque 244.000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées en 2022 par les forces de sécurité, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente, proche du taux d’évolution annuel moyen constaté depuis 2019, annonce, jeudi, le ministère de l’Intérieur.
Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016, indique le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), relevant de Place Beauvau, dans un communiqué.
Les deux tiers des violences conjugales consistent en des violences physiques ; la grande majorité des victimes sont des femmes (86 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (87 %), précise la même source.
Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord et la Réunion sont les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1.000 habitantes âgées de 15 à 64 ans.
D’après l’enquête de victimation Genese 2021, seulement une victime de violences conjugales sur quatre signale aux services de sécurité les faits qu’elle a subis, note le SSMSI.